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Baptiste Morin, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les difficultés d'approvisionnement des pharmacies en paracétamol posent la question de la production française. Pendant la crise du Covid-19, en 2020, Emmanuel Macron avait promis de la relancer. Si une usine doit bientôt voir le jour en Isère, l'Hexagone reste toujours très dépendant de la Chine.

Lors de la crise sanitaire, Emmanuel Macron avait pris l’engagement de relancer rapidement la production de paracétamol en France. Pourtant, en raison des épidémies de Covid et de grippe, et surtout de la vague épidémique en Chine, ces derniers temps, il est plus difficile d'en trouver dans nos pharmacies. À l'avenir, certains médicaments pourraient venir à manquer dans l'Hexagone. C'est pour cela que la question de la production française se pose.

La molécule provient principalement de trois pays

Deux ans après la promesse du Président, Sanofi produit du Doliprane en France, et Upsa fabrique du Dafalgan et de l’Efferalgan dans l’Hexagone également. Mais, les deux groupes produisent ces médicaments après s’être procurés en amont le principe actif, c’est-à-dire la molécule du paracétamol. Jusqu’en 2008, Rhodia en fabriquait en France. Désormais, cette molécule vient principalement de trois pays : des États-Unis, d’Inde, et surtout de Chine.

C’est notamment une entreprise française qui produit du paracétamol en Chine, le groupe Seqens, dont le siège social est situé à côté de Lyon. Seqens fournit un tiers du marché mondial et un quart du marché européen.

Côté relocalisation, un projet existe, et il est justement piloté par Seqens. L’usine doit voir le jour en Isère et produire 10.000 tonnes de paracétamol chaque année. Annoncée pour 2023, l’usine ne devrait finalement ouvrir que fin 2024 et les premières livraisons ne sont pas attendues avant fin 2025, voire début 2026.