Louer et partager sa voiture : la solution d’Ucar à l’interdiction des vieux modèles

En juillet 2019, les vieux véhicules ne pourront plus circuler dans le Grand Paris.
En juillet 2019, les vieux véhicules ne pourront plus circuler dans le Grand Paris. © CLEMENS BILAN / AFP
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avec Emmanuel Duteil , modifié à
Le loueur de voitures Ucar lance une offre pour remplacer sa vieille voiture par une nouvelle, au même prix et en location de longue durée, à condition de la partager sept jours par mois.
INTERVIEW

L’année 2019 n’est plus très loin et avec elle, la chasse aux véhicules polluants devrait s’intensifier. À partir du 1er juillet, les deux-roues immatriculés avant septembre 2000, les voitures essence ou diesel immatriculées avant le janvier 1997 et les camionnettes immatriculées avant octobre 1997 seront interdits dans le Grand Paris, et d’autres métropoles suivront. Un coup dur pour les propriétaires des véhicules concernés mais pas une fatalité. Ainsi, le loueur Ucar se propose de "remplacer, pour le même budget, votre vieille voiture par une neuve, à condition de vous engager à la partager sept jours par mois", explique sur Europe 1 le directeur général Jean-Claude Puerto-Salavert.

Un partage à la carte. Comment fonctionne cette offre, lancée début décembre ? Vous déterminez votre budget automobile mensuel et sur cette base, Ucar vous propose une voiture neuve, avec une seule condition : "nous la rendre de temps en temps". Il s’agit simplement de s’engager à "mettre la voiture en pension sept jours par mois, pas forcément consécutifs, quand vous ne l’utilisez pas", afin qu’elle puisse être partagée, précise Jean-Claude Puerto-Salavert, invité de l'interview éco d'Emmanuel Duteil, lundi sur Europe 1. "On est sur une offre de leasing donc il y a possibilité de racheter complètement la voiture", ajoute-t-il.

 

Écoutez l'interview intégrale de Jean-Claude Puerto-Salavert à 22h20 dans le journal de la nuit d'Isabelle Millet. Le replay de l'émission est à retrouver ici.

Pour le directeur général d’Ucar, cette offre est une solution concrète à l’interdiction programmée des vieilles voitures. "J’ai été choqué par cette réglementation brutale : juillet 2019, c’est demain ! Et puis je me suis dit : 'c’est normal, il faut bien réglementer pour interdire ces vieilles voitures'. C’est à nous les entrepreneurs de proposer des solutions", estime Jean-Claude Puerto-Salavert, partisan d’une "révolution des usages de l’automobile".

"Une offre pour tout le monde". Mais cette offre, intitulée "Ucar 2 Share", ne s’adresse pas uniquement aux habitants des grandes villes. "C’est une offre pour tout le monde, en zone urbaine comme en zone rurale. Il y a 40 millions de voitures en France dont 15 millions qui ont plus de dix ans. Celles-là, elles doivent disparaître car elles polluent trop, elles sont dangereuses", martèle le patron d’Ucar. Conscient que "si on n’a pas de voiture neuve, c’est qu’on n’en a pas les moyens", il estime que "les solutions de partage offrent ces moyens" aux automobilistes.

L’offre d’Ucar ne contient qu’une contrainte : être capable de laisser son véhicule à disposition sept jours par mois. "Bien sûr, il y a des gens qui ont besoin de leur voiture tous les jours de l’année. Mais il y en a qui l’utilisent pour parfois faire des courses à 400 mètres. À la place, ils pourraient marcher et rendre leur voiture disponible", souligne Jean-Claude Puerto-Salavert, qui avance que "90% de la population pourrait partager sa voiture".