Le laboratoire pharmaceutique Sanofi va supprimer "environ 600 postes"

02.02.Sanofi Pdg Brandicourt laboratoire pharmaceutique.ERIC PIERMONT  AFP.1280.640
© ERIC PIERMONT / AFP
  • Copié
, modifié à
EMPLOI - Le géant pharmaceutique a précisé mardi l'ampleur de sa réduction d'effectif : 600 postes vont être supprimés sur un total d'environ 27.000 salariés.

Début novembre, le groupe Sanofi annonçait sa feuille de route stratégique pour 2015-2020 et "la suppression de quelques centaines de postes par an sur une période de 3 ans". Trois mois plus tard, le verdict est tombé : ce sera "environ 600 postes". Soit 2% de ses effectifs. La direction du laboratoire pharmaceutique a précisé mardi qu'il n'y aurait aucun licenciement, la réduction de la masse salariale se faisant par des départs volontaires, le financement de pré-retraites et enfin la fermeture de postes non-pourvus.

657 ou 1.098 postes supprimés ? Les représentants syndicaux ont été plus précis à la sortie des différentes réunions d'instances du personnel : ce sont précisément 657 postes occupés qui vont être supprimés. Mais la facture est plus lourde si on inclut les postes qui étaient non-pourvus et qui vont être supprimés : en suivant ce décompte, ce sont au total 1.098 postes qui sont concernés. Sanofi emploie 27.000 salariés en France sur environ 110.000 personnes dans le monde.

Pas de fermeture de site. Ce projet "d'évolution de (l')organisation" ne "prévoit pas de fermeture d'usine et n'aura pas d'impact sur les effectifs de la R&D", a assuré le groupe dans un communiqué. Selon la CGT et la CFDT, la filiale la plus touchée est la production pharmaceutique SWI (-400 postes occupés), devant la filiale commerciale SAF (-155), les services centraux siège SAG (-102).

Si la direction a tenu à préciser qu'il n'y aurait aucune fermeture de site, c'est parce qu'elle sait le sujet très sensible. En effet, le 10 décembre 2015 sa filiale Sanofi-Pasteur annonçait une feuille de route qui a provoqué de vives réactions. Le laboratoire pharmaceutique a alors dénoncé les accords internes à l'entreprise et proposé à ses employés de réformer l'organisation du travail afin d'améliorer la productivité. Objectif de la direction : supprimer un certain nombre de jours de RTT sans que l’on connaisse encore les compensations proposées. Et si les employés refusent, l’entreprise pourrait ne pas investir dans la modernisation de ses installations en France. Une présentation des choses qui a braqué les syndicats et compliqué les négociations.