La CGPME menace de ne pas signer l'accord sur l'assurance chômage

François Asselin, président de la CGPME, est opposé à la surtaxe des CDD.
François Asselin, président de la CGPME, est opposé à la surtaxe des CDD. © ETIENNE LAURENT / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Après le Medef mardi, c'est au tour de la CGPME de faire peser des menaces sur l'accord.

Le président de la CGPME, François Asselin, a indiqué mercredi que son syndicat "ne signera(it) pas l'accord" sur l'assurance chômage si le gouvernement surtaxe les CDD comme il s'y est engagé auprès des étudiants. "Si jamais le gouvernement, par l'introduction d'un amendement dans la loi sur le travail, fait passer le caractère obligatoire de la généralisation de la taxation des CDD, la CGPME ne signera pas l'accord Unédic", a déclaré François Asselin. Cette annonce intervient au lendemain de l'ultimatum du président du Medef, Pierre Gattaz, qui a menacé mardi de quitter les négociations sur l'assurance chômage si le projet de loi Travail n'était pas "profondément" modifié d'ici "trois semaines".

"Il y a une autre étape qui est de quitter la table des négociations. Pour l'instant, on n'en est pas là", a indiqué François Asselin. La CGPME "ne lie pas le sort de l'Unédic au sort de la loi El Khomri", a assuré François Asselin, reconnaissant toutefois que "le sort de l'Unédic risque d'être réglé aussi au cours de la loi El Khomri si le gouvernement passe cet amendement".

"L'État, responsable de cet échec". "Cette question des CDD est du domaine des partenaires sociaux", a-t-il affirmé, soulignant que "l'État sera responsable de cet échec si jamais il introduit cette obligation qui n'est pas de son ressort". La surtaxation obligatoire des CDD avait été annoncée la semaine dernière par le Premier ministre après la réception à Matignon des syndicats étudiants opposés à la loi Travail.