La Bourse de Paris termine en légère baisse (-0,17%), rattrapée par les craintes géopolitiques

La Bourse de Paris a terminé en léger recul, jeudi.
La Bourse de Paris a terminé en léger recul, jeudi. © CHRIS J RATCLIFFE / AFP
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avec AFP
Après une matinée dans le vert, la Bourse de Paris a terminé en légère baisse avant le début d'un G7 à hauts risques pour l'économie mondiale.

La Bourse de Paris a terminé en léger recul jeudi (-0,17%), les investisseurs optant finalement pour la prudence à la veille d'un G7 qui s'annonce difficile en raison des tensions commerciales entre Washington et ses partenaires. L'indice CAC 40 a cédé 9,20 points à 5.448,36 points, dans un volume d'échanges de 3,5 milliards d'euros. La veille, il avait fini quasi stable à 0,06%.

L'influence des déclarations de Macron. Après une ouverture et une matinée dans le vert, la cote parisienne a progressivement changé de tendance. Parmi les facteurs négatifs qui ont pesé sur l'indice figurent les tensions commerciales persistantes à la veille d'un sommet du G7 prévu au Canada "et surtout, les propos tenus par Emmanuel Macron, qui sont assez offensifs à l'égard des États-Unis", a indiqué Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Emmanuel Macron a averti jeudi qu'Européens et Japonais n'étaient "pas prêts à renoncer à tout pour avoir cette signature" de Donald Trump sur un communiqué commun. Ce serait "une erreur" de "renoncer à tout pour avoir cette signature" et cela mettrait en danger "la pertinence de ce G7", a-t-il ajouté.

Des nouvelles mesures protectionnistes en vue ? Invoquer la sécurité nationale pour justifier les taxes douanières américaines imposées aux alliés de Washington est "risible" et aura des conséquences aux Etats-Unis, ont en outre estimé le président français et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui se sont retrouvés à Ottawa pour resserrer leurs liens avant la réunion de deux jours. "La crainte derrière cela est d'avoir un G7 qui se passe très mal et qui aboutirait à l'absence de dialogue entre les États-Unis et les autres pays, ce qui voudrait dire pour le marché que de nouvelles mesures protectionnistes peuvent arriver", a détaillé Christopher Dembik.