Face au chômage : les programmes des candidats de la primaire

Les deux candidats veulent revenir sur les 35 heures.
Les deux candidats veulent revenir sur les 35 heures. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Anne-Laure Jumet, édité par R.Da.
Fin des 35 heures, abaissement des charges... les programmes d'Alain Juppé et de François Fillon pour lutter contre le chômage partagent des points communs, mais la méthode est sensiblement différente.

Les chiffres du chômage pour le mois d'octobre sont connus jeudi soir, alors même que doit se tenir le débat décisif de l’entre-deux-tours entre Alain Juppé, le favori devenu challenger, et François Fillon, arrivé en tête du scrutin de dimanche et nouvelle coqueluche des sondages. L’occasion pour Europe 1 de faire le tour de ce que les deux candidats à la primaire de la droite et du centre proposent pour relancer l’emploi. 

La question des charges. Les deux veulent donner plus de libertés aux entreprises, car ce sont elles qui créent de l'emploi, mais ils n'ont pas forcément les mêmes recettes pour y arriver. François Fillon souhaite supprimer les emplois aidés et utiliser les sommes dégagés pour développer l’apprentissage. Le candidat veut ainsi supprimer toutes les charges sur les apprentis. Rien de tel chez Alain Juppé qui propose, en revanche, zéro charges au niveau du SMIC. Plus largement, tous deux proposent des plans d'allègement de charges pour les entreprises, allègement qu'ils souhaitent compenser par une augmentation de la TVA.

La fin des 35 heures. Pour donner plus de marges de manœuvre aux entreprises, les deux candidats veulent revenir sur les 35 heures. Mais sur ce point, la méthode diffère encore. Alain Juppé fixe une limite à 39 heures, tandis que la seule borne fixée par François Fillon est 48 heures, c’est-à-dire la limite européenne.

Un chômage dégressif. Sinon, tous deux s'accordent sur l'idée d'un contrat de travail prévoyant des modalités de rupture pour rendre l'embauche plus flexible. Ils sont aussi d'accord pour rendre les allocations chômage dégressives dans le temps, alors qu'aujourd'hui elles restent fixes pendant toute la durée de l’indemnisation.