Doux : liquidation judiciaire avec poursuite d'activité jusqu'au 31 mai

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Doux va, à l'avenir, être repris, soit par le français LDC, soit par l'ukrainien MHP. Image d'illustration. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tribunal doit maintenant choisir le repreneur du volailler breton : le français LDC ou l'ukrainien MHP.

Le tribunal de commerce de Rennes a ordonné mercredi la liquidation judiciaire du volailler finistérien Doux assortie d'une poursuite de son activité jusqu'au 31 mai 2018. Le tribunal doit maintenant choisir dans les semaines qui viennent, entre l'offre du groupe français LDC (allié avec le groupe saoudien Al-Munajem, premier client de Doux, et la coopérative Terrena, propriétaire du volailler breton) et l'offre concurrente de l'ukrainien MHP.

Un repreneur français ou ukrainien ? Le projet de LDC (Poulets de Loué) permettrait de reprendre 920 emplois et de reclasser l'ensemble des autres salariés du groupe, qui emploie 1.187 personnes. Le groupe sarthois souhaite "la reconquête des produits pour le marché français", selon les mots de son PDG Denis Lambert, mardi devant les syndicats. L'offre de MHP, qui se présente comme le numéro un de la volaille en Ukraine, prévoit pour sa part la reprise immédiate d'environ 285 personnes auxquelles s'ajouteraient environ 430 postes au démarrage d'une nouvelle unité de production d'ici deux ans.

Déjà restructuré en 2016. Doux, numéro trois mondial de la volaille, avait déjà été placé en redressement judiciaire en 2012, ce qui avait conduit à la suppression d'un millier d'emplois.  En partie restructuré, il était entré en mars 2016 dans le giron de Terrena, deuxième groupe coopératif agricole français. L'ambition de ce dernier était alors de devenir un "champion de la volaille" grâce à la complémentarité que lui offrait l'acquisition de Doux. Cependant, Terrena a assuré début mars qu'il ne pourrait pas soutenir "éternellement" le volailler, à la recherche de 100 millions d'euros pour changer de modèle économique. "Les pertes de Doux, 35 à 36 millions d'euros par an, ne sont pas soutenables".