Doux : LDC propose de reprendre près de 300 salariés sur 1.200

Le volailler breton compte être placé en liquidation judiciaire afin d'échapper au remboursement de dizaines de millions d'aides européennes. Image d'illustration.
Le volailler breton compte être placé en liquidation judiciaire afin d'échapper au remboursement de dizaines de millions d'aides européennes. Image d'illustration. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le groupe français LDC est candidat à la reprise de son concurrent Doux, victime de son manque de compétitivité dans un environnement international de plus en plus agressif.

Le groupe LDC (poulets de Loué) propose de reprendre 298 salariés et promet 203 offres de "reclassements de proximité" au sein de son groupe, dans son projet de reprise du volailler Doux en difficulté, a-t-il annoncé jeudi.Ce plan prévoit un investissement de 60 millions d'euros, auquel s'ajouterait la construction d'un nouveau site industriel d'abattage et de découpe de volailles à Châteaulin dans le Finistère pour un investissement industriel de 55 millions d'euros.

L'offre d'un consortium. L'offre de LDC s'inscrit dans les "offres concertées" d'un consortium qui permettrait de conserver 920 emplois, ont annoncé jeudi la coopérative Terrena et le ministère de l'Agriculture. Ce consortium - composé des principaux acteurs français de la filière avicole, LDC et Terrena, qui avait repris Doux en mars 2016,² ainsi que du premier client de Doux, le groupe saoudien Al-Munajem et de la société Les Volailles de Plouray - proposerait par ailleurs 418 offres de reclassement aux autres salariés de Doux, qui emploie actuellement 1.187 personnes.

Liquidation judiciaire. Le volailler breton compte être placé en liquidation judiciaire le 3 avril, afin d'échapper au remboursement de dizaines de millions d'aides européennes, touchées malgré des teneurs en eau dans les poulets supérieures aux normes.

35 millions d'euros de perte par an. Doux, dont le siège est situé à Châteaulin, est entré dans le giron de Terrena, deuxième groupe coopératif agricole français, en mars 2016. Mais, selon ce dernier, il perd plus de 35 millions d'euros par an. Début mars, la coopérative a indiqué qu'elle ne pourrait pas soutenir "éternellement" le groupe, qui emploie quelque 1.200 personnes après un millier de suppressions de postes en 2012.