De Limoges au Danemark, Mauboussin veut "être le joaillier de toutes les princesses"

Chez Mauboussin, l'achat moyen se situe autour de la barre des 1.000 euros.
Chez Mauboussin, l'achat moyen se situe autour de la barre des 1.000 euros. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Le groupe français de joaillerie, né en 1827, ambitionne de se positionner sur le haut de gamme sans délaisser les villes moyennes de l'Hexagone.
INTERVIEW

L'image n'est pas passée inaperçue : le 28 août, lors du d'un dîner d'État à Copenhague, la princesse Marie du Danemark a arboré un diadème unique, qui a nécessité plus de sept mois de confection. La publicité offerte par cette réception en l'honneur d'Emmanuel Macron se traduit aujourd'hui par la visite d'importants clients russes dans les magasins parisiens de son créateur, le joaillier français Mauboussin, dont le président Alain Némarq était l'invité éco d'Emmanuel Duteil, vendredi.

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"Être sur tous les registres". Simple "PME française", selon celui qui la dirige depuis 2001, Mauboussin veut aujourd'hui "être le joaillier de toutes les princesses", avec une nouvelle collection très haut de gamme, comprenant des pièces entre 130.000 et 215.000 euros. "Il faut être sur tous les registres", se justifie Alain Némarq1. Y compris celui du moyen de gamme pour la clientèle de son pays d'origine, avec l'ouverture de boutiques à Angoulême, Dijon ou plus récemment Limoges. "On voulait importer le rêve parisien dans les métropoles régionales, car tout le monde a le droit de rêver. Et ça fonctionne parfaitement bien", se réjouit le dirigeant.

Plus de la moitié du chiffre d'affaires en période de Noël. Avec une soixantaine de magasins en propre et une présence dans plus de 130 bijouteries, Mauboussin a quadrillé le territoire. Mais aussi ses souterrains, avec des publicités inhabituelles dans les couloirs du métro. "On voulait féminiser l'acte d'achat joaillier, le rendre plus accessible car c'était perçu auparavant comme un trophée décroché par les hommes", explique Alain Némarq. "Il fallait convaincre que le bijou est une seconde peau." Une seconde peau avec un prix moyen situé à l'heure actuelle autour de la barre symbolique des 1.000 euros. Côté recettes, pas moins de 55% du chiffre d'affaires est réalisé sur la période de Noël, entre le 15 novembre et le 31 décembre.

S'il a rapatrié la quasi-totalité (98%) de sa production en Europe, le groupe n'est pas un champion du "made in France". La faute, selon Alain Némarq, à la difficulté de trouver des ateliers dans l'Hexagone pour une production aussi "saisonnière" que celle des bijoux.