La hausse des prix, qui a dépassé 6% en juillet, continue à peser sur la consommation. La première estimation du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, publiée en juillet par l'Insee, a été confirmée fin août. Mais alors que la croissance au deuxième trimestre était attendue à 0,2% par la Banque de France et à 0,25% par l'Institut national de la statistique, elle s'est finalement établie à 0,5% par rapport au premier trimestre. Comment interpréter ces chiffres ? Décryptage avec l'économiste Marc Touati.
Des entreprises obligées de limiter leur activité
"Les entreprises françaises sont face à un dilemme", explique-t-il sur Europe 1. "Elles ont parfois des carnets de commandes bien remplis, mais elles n'ont pas la main d'œuvre en face pour répondre à ces commandes. "Donc, elles sont obligées de limiter leur activité. Et, il y a désormais la récession économique. Le climat des affaires va bien sûr se détériorer", alerte-t-il.
Le chômage va continuer de progresser
Pour l'économiste, la France a jusqu'à présent été "sauvée par le tourisme". Mais, l'industrie est déjà en train de replonger dans la récession. "Donc, ce qui fait que malheureusement, l'ensemble de l'économie française va connaître une baisse de l'activité. Et le chômage, qui a déjà augmenté au deuxième trimestre, va continuer de progresser", déplore-t-il. Car plus de chômage veut dire moins de pouvoir d'achat, moins de consommation qui est déjà affectée par une forte inflation. "C'est un peu le cercle pernicieux qui est en train de nous menacer", conclut l'économiste.