Autoroutes : les pistes envisagées par le gouvernement

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Emmanuel Duteil avec , modifié à
Le gouvernement ne devrait pas faire payer plus cher les péages pour les utilisateurs de diesel. D'autres solutions sont évoquées.

Le gouvernement et les sociétés d'autoroute ont jusqu'au 31 décembre pour trouver un accord, notamment sur l'augmentation des tarifs de péage de 0,57% au 1er février 2015, jugée trop importantes notamment par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Parmi les pistes évoquées dans les négociations entre les deux parties : une tarification différenciée entre les véhicules "propres" et les autres voitures.

Pas de tarification supplémentaire pour les diesel. Selon le JDD de dimanche, le gouvernement aurait projeté de faire plus cher les péages pour les diesels que pour les voitures "propres". Mais, selon nos informations, l'idée n'a jamais été évoquée au sein du gouvernement. Faire monter les prix pour les utilisateurs de diesel n'est donc pas à l'ordre du jour.

Baisser les prix pour les voitures propres ? En revanche l'idée de baisser le coût du péage pour ceux qui roulent à l'électrique ou avec des véhicules hybrides fait partie des nombreuses idées sur la table. Mais la mesure ne fait pas l'unanimité. Premier problème : le mécanisme pour différencier les automobiles est compliqué à mettre en place. Deuxièmement, la plupart des véhicules "propres" sont roulés par des familles aisées. Or, le gouvernement a affiché sa volonté de rendre du pouvoir d'achat aux Français. Dans ces conditions, il est compliqué d'instaurer une baisse des prix pour les voitures électriques ou hybrides.

Des hausses lissées dans le temps ? Pour le moment, les discussions se poursuivent donc entre le gouvernement et les sociétés d'autoroute. La majorité souhaite obtenir une hausse limitée ou un gel des tarifs l'an prochain, ainsi qu'un encadrement des profits et une meilleure régulation. Les autoroutiers n'y sont pas opposés, mais demandent des compensations pour ces manques à gagner. Il est ainsi tout à fait possible que les hausses prévues soit lissées dans les temps.

Vers un accord global. L'idée de résilier les contrats de concession, comme le souhaitent les parlementaires, n'a jamais été vraiment privilégiée Les deux parties s'orientent donc vers un accord global : l'Etat devrait réussir à obtenir son affichage politique sur les tarifs de péage, et les autoroutiers à maintenir leur équilibre financier.