Un bug a permis à des salariés de partir plus tôt à la retraite

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une erreur informatique a conduit à surestimer pour des centaines de milliers de salariés le nombre de trimestres validés pour la retraite, selon les Echos. La Caisse nationale d'assurance vieillesse a estimé à 300 millions d'euros le coût de ce bug.

Des personnes à la retraite ont peut-être cessé trop tôt de travailler, et ce depuis 1984. Une erreur informatique à la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) a permis de valider indûment des trimestres à des salariés, a révélé mardi Les Echos. Le quotidien économique estime leur nombre à plus d'un million de salariés, dont près de 630.000 encore en activité. La Caisse nationale de retraite parle de "centaines de milliers" de salariés concernés et d'un coût de 300 millions d'euros. "On pense que ça va être un peu plus élevé que les chiffres qui sont dans les Echos", a précisé Patrick Hermange, directeur de la Cnav.

Des rectifications vont être opérées, mais elles ne concerneront pas les personnes déjà à la retraite ou sur le point de l'être, a souligné la Cnav. "Seuls les comptes des assurés nés après le premier janvier 1955 vont faire l'objet d'une rectification", a-t-elle précisé, en assurant qu'"aucun assuré ne sera lésé dans ses droits futurs à la retraite". "Il convient cependant de relativiser l'impact de cette anomalie: dans la très grande majorité des cas, elle n'excède pas un trimestre", ajoute la Cnav dans le communiqué.

En 2008, pour 96,3% des 770.000 personnes qui sont parties à la retraite l'erreur de calcul n'a eu aucun effet, a poursuivi Patrick Hermange. Mais 0,7%, soit 5.000 personnes sont partis en moyenne un trimestre plus tôt, et 3% soit 24.000 personnes ont eu une retraite légèrement supérieure (de 1,1% en moyenne).

L'origine du bug est "une anomalie de programmation du système d'information du régime d'assurance chômage" détectée en 2008, selon la Cnav.