Tilly-Sabco : 200 des 320 emplois sauvés

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avec AFP , modifié à
EMPLOI - Le tribunal de commerce a validé vendredi la reprise de l'abattoir de volailles breton par le groupe britannique MS Food.

L'abattoir de volailles breton Tilly-Sabco va connaitre une seconde vie. Placée en liquidation judiciaire à cause du marasme de la filière avicole, l'entreprise a trouvé un repreneur. Le tribunal de commerce de Brest a validé vendredi la reprise de l'abattoir par le groupe britannique MS Food, la Chambre de commerce de Morlaix et Breizh Algae Invest. Une décision qui devrait permettre de sauvegarder 200 emplois sur un total de plus de 320.

Tilly-Sabco victime de son addiction aux aides publiques. Les difficultés de l'abattoir, dont 80% de la production était destinée au Moyen-Orient, remontaient à la suppression en 2013 des aides européennes à l'exportation pour les poulets congelés, qui soutenaient la filière à hauteur de 55 millions d'euros par an. Faute de subventions, qui faisaient partie intégrante du modèle économique de l'entreprise, Tilly-Sabco s'est retrouvé déstabilisé et a accumulé les arriérés de paiement. Résultat, ses fournisseurs avaient cessé de fournir l'abattoir, aggravant encore un peu plus sa situation.

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Une reprise et des investissements. "L'entreprise est devenue la propriété de MS Food, Breizh Algae Invest et la CCI de Morlaix. Tilly-Sabco Bretagne vient de naître", a annoncé Eric Hély, élu syndical de l'abattoir, aux salariés et à la presse réunis sur le site, à Guerlesquin, dans le Finistère. Cette offre prévoit la création d'une société dont le capital serait détenu à parts égales entre les trois acteurs (1,5 million d'euros au total). Un investissement de 2,5 millions de la part de MS Food et de Breizh Algae Invest interviendrait ensuite, avait indiqué à le président de la CCI Jean-Paul Chapalain le 25 novembre lors de la présentation des offres.

Objectif : monter en gamme. Le projet prévoit de produire du poulet, selon le rite hallal ou non, frais, congelé et nourri aux algues. "On va diversifier l'offre" et "rentrer sur de nouveaux marchés à valeur ajoutée", avait ajouté le PDG d'Olmix, Hervé Balusson, rappelant que sa PME travaille depuis 20 ans sur le bien-être animal et la substitution d'antibiotiques dans les aliments via les algues, riches en antioxydants, protéines et minéraux.