Stabilisation des exportations de vins & spiritueux en 2013

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Après une année 2012 record...

Après une année 2012 record, le chiffre d'affaires des exportations de vins et spiritueux s'est stabilisé l'an dernier, d'après le bilan de la FEVS publié ce mercredi. Cependant, "les chiffres globaux cachent des situations contrastées entre les différents produits", précise la fédération. Les vins et spiritueux conservent cependant leur place de deuxième poste excédentaire dans la balance commerciale de la France. Le Bordeaux, le Champagne et le Cognac à l'honneur Dans le détail, en valeur, les exportations de vins se sont établies à 7,6 milliards d'euros sur l'année, en recul de 8 millions d'euros, dont 4 milliards pour les "vins tranquilles AOC/AOP" (-2%). Les vins de Bordeaux comptent toujours pour l'essentiel (2,1 milliards d'euros), malgré un repli des exportations de 6,7%, devant le Bourgogne (716,8 millions d'euros, +1,1%) et le Beaujolais (112,3 millions, -7,3%). La France a par ailleurs exporté pour 2,3 milliards d'euros de Champagne, soit une progression de +1,3% en 2013. Du côté des spiritueux, le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,5 milliards d'euros (-1,1%), dont 2,4 milliards uniquement pour le Cognac (67%, -1,7%). L'Europe, premier client Par zone géographique, l'Europe demeure la première destinataire des exportations de vins & spiritueux (4,5 milliards d'euros, +0,3%), devant l'Asie du Nord - Chine, Hong Kong, Japon, Singapour, Taïwan (2,7 milliards d'euros, -5,9%). Ce repli  s'explique par "la politique de réduction du train de vie de l'Etat et de lutte contre la corruption mise en oeuvre par le nouveau gouvernement chinois (...) Le marché reste toutefois structurellement porteur, avec une classe moyenne qui se développe ", souligne la Fédération. En troisième position, on retrouve l'Amérique du Nord  (2,4 milliards d'euros, -0,1%), les taux de change n'ayant pas contribué favorablement aux échanges. Enfin, les exportations continuent de progresser avec les Emirats Arabes Unis et l'Australie. Côté perspectives,  le président de la FEVS, Louis Fabrice Latour appelle à la prudence. "Le maintien de notre niveau de performance en 2013 ne doit néanmoins pas cacher la dégradation continue de nos parts de marché en volume sur les principaux marchés étrangers (...) L'heure n'est donc pas au satisfecit mais à la mobilisation de tous pour conserver notre capacité de croissance, d'investissement et d'innovation dans les années à venir", a-t-il déclaré.