Les cafetières sont trop gourmandes

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Certains modèles consomment trop d’électricité, s'inquiète Bruxelles. Et coûtent cher.

Court, allongé ou en version cappuccino. Il se vend chaque année 18 millions de cafetières dans l’Union européenne. Et crise oblige, la Commission européenne a décidé, depuis juillet, de plancher aussi sur le coût énergétique de ces petits appareils électroménagers à qui elle a distribué des cartons rouges.

Bruxelles est, en effet, arrivée à la conclusion suivante : chaque année, près de 17 térawattheurs (TWh) s’envolent pour faire fonctionner les cafetières. La France représentant 3 TWh dans ce total européen.

Une facture trop élevée en temps de crise

Or, cette dépense énergétique a un coût pour l’Union européenne : 2,5 milliards d'euros, a calculé la Commission, qui entend bien réduire ce chiffre dans les années à venir.

"Ce qui pose problème pour les machines à café", explique dans les colonnes du Monde Shailendra Mudgal, directeur du cabinet Bio Intelligence Service, qui a récemment rendu une étude à la Commission, "ce n'est pas vraiment l'énergie nécessaire à la production du café, mais c'est l'énergie dépensée pour chauffer l'eau et surtout maintenir le café chaud". Bref, résume Shailendra Mudgal, ne plus laisser la cafetière allumée pour maintenir le café chaud permettrait de réduire de trois quarts la facture énergétique.

En finir avec les machines traditionnelles

Autre solution : Bio Intelligence Service propose de retirer de la vente, d’ici 2018, toutes les machines traditionnelles - les cafetières familiales à filtre avec une plaque chauffante - celles qui sont gourmandes en électricité. Ce qui permettrait d'économiser 250 millions d'euros par an aux Français sur leurs factures d'électricité, soit ce que consomme le métro parisien à l'année. 

La Commission européenne pourrait également décider d’obliger les fabricants à instaurer une étiquette informative sur la dépense en énergie. Verdict attendu d’ici la fin du trimestre.