Le succès de la pilule Alli

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avec agences et Astrid Bard , modifié à
Le premier médicament pour maigrir vendu sans ordonnance est une réussite.

Cela fait un an qu’Alli est arrivé sur le marché français. Cette pilule, premier médicament pour maigrir vendu sans ordonnance, a depuis rencontré un véritable succès. Elle s'est installée dans le paysage, même si elle n'a rien d'un médicament "miracle" et si ses résultats sont jugés modestes.

44% des Français ont entendu parler d’Alli, selon une étude en ligne conduite en avril par l’Ifop. 543.000 boîtes ont été vendues en 8 mois en France en pharmacie. La pilule est ainsi devenue le numéro 6 de l'automédication en France et en Europe, selon la firme GlaxoSmithKline (GSK) Santé Grand Public.

Avant de vendre Alli, la pédagogie

"Au bout d'un an, les gens savent que ce n'est pas un médicament miracle comme il n'y a pas de régime miracle", constate le nutritionniste Dr Cocaul. A sa surprise, le battage autour de cette fameuse pilule lors de son lancement a conduit des patients qui avaient des problèmes de poids à venir consulter spontanément. "Ce lancement a permis de faire de la pédagogie auprès des patients", renchérit Olivier Denonain, pharmacien. La prise de ce médicament doit en en effet s'accompagner d'un régime réduit en calories et pauvre en graisses, et d'exercice physique pour aider à perdre du poids.

Les pharmaciens en profitent pour discuter avec leurs patients :

"L'efficacité est modeste en termes de perte de poids (5% du poids), mais utile en termes de santé", vis-à-vis des risques cardio-vasculaires et de diabète, souligne Bernard Guy-Grand, professeur honoraire de nutrition. Des effets bénéfiques assez largement reconnus par les Français, dont plus de la moitié considère que la perte de poids peut aussi réduire les troubles psychologiques.

Alli agit dans l'intestin pour limiter l'absorption des graisses ingérées et s'adresse aux adultes en surpoids ou obèses, avec un indice de masse corporelle d’au moins de 28. Pas question de le vendre à une personne qui prétend perdre un ou deux kilos superflus, le pharmacien doit refuser le médicament, rappelle l'Agence du médicament qui n'était pas partisane de cette vente sans ordonnance.