Immobilier : un marché à deux vitesses

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avec AFP
La hausse des prix des logements anciens continue à Paris, mais ralentit en province.

 

Les prix à Paris et dans sa couronne flambent tandis que la province commence à connaître une accalmie. Tel est le constat établi par les notaires, qui ont livré jeudi après-midi les derniers chiffres des prix de l’immobilier.

 

Conséquence, le marché des logements anciens en France fonctionne de plus en plus à deux vitesses, avec un net décrochage de la région parisienne.

 

Paris, un marché à part

 

Dans la capitale, les prix donnent le tournis : le cap des 8.000 euros/m2 en moyenne pour les appartements parisiens, longtemps inimaginable, sera dépassé à la fin juin, assurent les notaires. Les maisons en Ile-de-France ont pour leur part dépassé le cap psychologique des 300.000 euros en moyenne fin février.

 

Pour la période décembre 2010-février 2011, comparée à la même période un an plus tôt, la hausse atteint en moyenne 12,8% pour l'ensemble de l'Ile-de-France et 18,7% dans les 20 arrondissements de la capitale qui avait déjà enregistré un bond de 17,5% pendant l'année 2010.

 

Hausse limitée dans les régions

 

En province, où la hausse pour les appartements avait été en 2010 de 4,7% contre 9,2% en France métropolitaine et 14,1% en Ile-de-France, la tonalité est tout autre. Plusieurs métropoles ont certes vu les prix des avant-contrats pour les appartements continuer de grimper pendant les trois premiers mois de l'année : Brest (+7% sur un trimestre à 1.527 euros/m2), Nantes (+3% à 2.500 euros/m2), Lyon (+3% à 3.102 euros/m2) et Tours (+4% à 2.192 euros/m2).

 

Mais plusieurs enregistrent une stabilisation voire un léger fléchissement : Marseille (-1% à 2.500 euros/m2), Bordeaux (-1% à 2.703 euros/m2), Orléans (-1% à 2.117 euros/m2). Deux villes enregistrent même des baisses significatives : Rennes (-3% à 2.212 euros/m2) car on y a construit beaucoup de logements neufs, et Lille (-6% pour les maisons à 170.000 euros en moyenne).