France : le FMI salue les efforts accomplis mais doute des prévisions de croissance

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www.boursier.com , modifié à
Il vise un PIB à +0,7% cette année, tout comme l'INSEE, alors que le gouvernement espère 1% de croissance.

Le Fonds monétaire international salue les efforts réalisés par la France et estime qu'une reprise graduelle paraît s'installer dans le pays. Pour autant, il ne croit pas aux prévisions de croissance de Bercy. +0,7% en 2014 Dans une note publiée jeudi soir, l'organisation dit tabler sur un PIB à +0,7% cette année comme l'INSEE, alors que le gouvernement vise +1%. Pour 2015, le FMI prévoit une expansion de +1,4% contre +1,7% anticipé par Bercy. "Les efforts considérables qui ont été déployés pour réduire le déficit public ces trois dernières années et des obstacles structurels, y compris une perte de compétitivité extérieure, ont freiné la croissance", soulignent les experts du Fonds. D'ailleurs, les objectifs de déficit ne devraient pas être tenus non plus : selon l'organisation, il sera ramené à 4% du PIB cette année et 3,4% l'an prochain. Le gouvernement vise 3,8% fin 2014 avant d'atteindre la limite européenne de 3% fin 2015 comme il s'est engagé à le faire. La Cour des comptes ainsi que la Commission Européenne ont aussi émis des doutes sur la capacité du pays à tenir ses engagements, tant les marges de manoeuvre sont faibles entre baisses des impôts et réduction des dépenses. Respecter strictement les réductions de dépenses Le FMI qui juge le plan de réduction des dépenses de 50 milliards d'euros sur la période 2015-2017 "ambitieux", estime toutefois qu'il est "essentiel pour réduire le déficit et procéder à des baisses d'impôts propices à la croissance". Il salue également les allègements de charges prévus pour les entreprises, ce qui devrait leur permettre de regagner en compétitivité. Rappelons que le gouvernement a annoncé autour de 30 milliards d'euros de baisses d'impôts dans le cadre du Pacte de responsabilité. L'exécutif devra cependant strictement respecter ces annonces pour tenter de réduire son déficit. Le FMI préconise enfin d'aller un peu plus loin en intensifiant la concurrence dans le secteur des services et en encourageant la flexibilité sur le marché du travail, après l'accord sur la compétitivité-emploi signé l'an dernier.