Le groupe de distribution Coop Alsace va pouvoir lancer sa restructuration, après la réunion mercredi d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire au cours duquel les syndicats se sont abstenus sur les projets de la direction, a-t-on appris de source syndicale.
Le groupe a annoncé en mars un projet de restructuration impliquant la création de trois filiales: la première regroupant les magasins hyper et supermarchés, la seconde les magasins de proximité, et la troisième les activités immobilières.
Leclerc va entrer à hauteur de 34% dans la première, détenant ainsi une minorité de blocage. Le partenariat existant entre Leclerc et les supermarchés de la Coop va être renforcé. Les 150 magasins de proximité seront quant à eux approvisionnés par Casino, et les gérants salariés devront devenir des "gérants mandataires", rémunérés sur le chiffre d'affaires. La Coop était contrainte de restructurer après avoir perdu 120 millions d'euros en quatre ans, avait expliqué en mars à l'AFP le PDG du groupe Christian Duvillet.
Les syndicats ne se sont pas opposés au projet, mais sont néanmoins inquiets. Le nombre de salariés pourrait diminuer de moitié dans les magasins de proximité, les gérants devant désormais payer les salariés sur la part de chiffre d'affaires qui leur revient, selon Laurent Hobel, délégué FO.
La Coop emploie environ 2.900 personnes, selon Mme Richert. Implantées en Alsace depuis 1902, les petites épiceries généralistes installées au coeur des villages et des quartiers sont partie intégrante de l'identité régionale.