63.452 entreprises ont été placées en redressement judiciaire en 2013

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www.boursier.com , modifié à
Les défaillances sont reparties sur un rythme équivalent à celui de 2009, au plus fort de la crise...

Les chiffres sont plus mauvais qu'en 2009, au plus fort de la crise... En 2013, les défaillances d'entreprises sont reparties en forte hausse : 63.452 d'entre elles ont été placées en redressement judiciaire, ce qui matérialise une hausse de 5,3% par rapport à 2012, et même de 0,4% comparé à l'année 2009. Les entreprises de petite taille ont été en première ligne (micro-entreprises +5,2%, TPE +5,8% et PME +8,2%), aux côtés des sociétés commerciales, toutes deux représentant les deux tiers des défaillances. "La note positive vient du côté des ETI  qui affichent une baisse de -4,9%, après une année 2012 particulièrement rude", écrit l'assureur crédit Coface, qui publie ces chiffres. Côté activité, la distribution et l'électronique-informatique affichent une forte hausse des redressements judiciaires, tant en nombre (+9,7% et +9,2% respectivement) qu'en co�"t financier (+60,2% et +46,3% respectivement). Coface y voit la "conséquence d'une demande atone et de la concurrence de l'e-commerce". Le secteur des services aux particuliers affiche une hausse de +6,1% en nombre et +6,3% en co�"t, plombés par les baisses de dépenses des ménages mais aussi des entreprises. FagorBrandt et Mory Ducros La facture est importante : les défaillances d'entreprises ont co�"té 4,82 milliards d'euros l'an dernier, en hausse de +10,4% par rapport à 2012 et de +2,5% par rapport à 2009. Deux d'entre elles, dont le placement en redressement judiciaire ont fait la 'Une' de l'actualité ont particulièrement pesé : FagorBrandt et Mory Ducros. Les nombreuses défaillances des sociétés commerciales, avec un co�"t de 120.000 euros en moyenne ont alourdi les statistiques, alors que celles des entrepreneurs individuels se limitent à 2.500 euros en moyenne. Des chiffres inquiétants, que Coface tente néanmoins de nuancer. En 2013, le taux de défaillance est resté "stable (0,8%) et proche de celui d'avant-crise, grâce au nombre total d'entreprises toujours en progression". Par ailleurs, "la fin de l'année enregistre une légère accalmie". Pour 2014, l'assureur crédit table sur une stabilisation des défaillances "à un niveau élevé". Pour janvier, les auteurs de cette étude observent "de timides signes d'optimisme", avec une baisse du nombre de défaillances de -7,7% et de leur co�"t de -6% par rapport à janvier 2013. "Mais pour que les défaillances baissent de manière significative, il faudrait une croissance d'au moins +1,6%. Or cette année, la croissance française n'atteindra pas ce rythme (prévue à +0,6% par Coface), contrairement à d'autres économies avancées", conclut l'assureur-crédit.