Sara Giraudeau raconte ses premiers pas au cinéma sous la direction de son père

Sara Giraudeau
Sara Giraudeau est une grande admiratrice du travail de son père, Bernard, qui l'a lancée au cinéma. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Antoine Cuny-Le Callet
Lors d'un tournage au Sénégal, Sara Giraudeau découvre le cinéma dans toute sa splendeur. Âgée de seulement 11 ans, elle joue sous la direction de son père dans le film historique "Les Caprices d'un fleuve". Au micro d'Europe 1 samedi, l'actrice de la série "Le Bureau des légendes" raconte cette expérience fondatrice.

Fille des acteurs Anny Duperey et Bernard Giraudeau, Sara Giraudeau a baigné depuis sa plus tendre enfance dans le milieu du théâtre et du cinéma. Désormais reconnue pour son rôle dans la série Le Bureau des légendes et auréolée de son César pour le film Petit paysan, l'actrice n’en oublie pas ses premiers pas devant la caméra de son père dans Les Caprices d’un fleuve. "C’était l’imprégnation d’une ambiance de création", résume-t-elle au micro d'Isabelle Morizet, sur Europe 1.

Sara Giraudeau n’avait que 11 ans en 1996, lorsque son père entreprend la réalisation d’un film sur un gentilhomme exilé en Afrique en 1787, à la veille de la Révolution française. L’équipe de tournage se rend donc en Casamance, région du sud du Sénégal. L'actrice se rappelle d'elle, jeune fille, découvrant une "fourmilière où chacun a sa place, son action". "J’étais une observatrice assez privilégiée", ajoute-t-elle. Jusqu’alors habituée aux ambiances de théâtre, elle se rappelle avoir été quelque peu impressionnée par cette effervescence collective.

Faire de sa vie un film

Grande admiratrice de son père Bernard Giraudeau, elle confie qu’il dirigeait ses équipes "d’une main de fer". "J’étais spectatrice de quelques colères qui lui étaient tout à fait connues. Je me rendais compte qu’être un chef d’orchestre c’était compliqué."

Cette première expérience aura en tout cas le mérite de la conforter dans son désir de faire de sa vie "un film ou une pièce de théâtre". Dans ce contexte, le retour à une vie d’écolière normale sonne comme une coupure brutale. Même en classe, son esprit vagabondera toujours vers la Casamance.