"Quand mes parents buvaient, ils buvaient de la piquette" : Pierre Arditi raconte sa découverte du vin

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Aurélie Dupuy
Invité dimanche de Bernard Poirette, l'acteur raconte sur Europe 1 sa passion pour le vin, une découverte concomitante à ses premiers rôles au théâtre. 
INTERVIEW

Il aime tous les bons vins, qui par chance sont en nombre, comme les mauvais, dit-il. Pourtant Pierre Arditi a découvert le breuvage sur le tard, n'étant pas né dans une famille d'amateurs. L'amoureux de scène a dévoilé dimanche à Bernard Poirette une autre passion, pas si secrète puisqu'il n'a jamais caché son côté bon vivant.

"Chez moi, on ne buvait pas". Petit Parisien de la rue des Martyrs, Pierre Arditi ne voyait guère de vin sur la table familiale. "Ma passion n’est pas venue tout de suite parce que chez moi, on ne buvait pas. Quand mes parents buvaient, ils buvaient de la piquette. Ils n’y connaissaient rien", raconte l'acteur qui a eu l'occasion un jour de goûter ce qui lui est alors apparu comme un réel vinaigre. 

"Les crétins qui achètent l'étiquette." Pour ses premières soirées, le vin n'a pas sa place non plus. "Vers 16 ans, 17 ans, comme tous les jeunes, on buvait de l’alcool, du gin fizz avec des jeunes filles. Du whisky-coca, pas de bière." Il faut attendre ses débuts au théâtre à Lyon pour qu'il découvre le nectar sous un nouveau jour. "J’ai bu des choses simples mais extrêmement bonnes, des côtes du Rhône qui étaient merveilleux. Maintenant l’eau et le vin a coulé sur les ponts. J’ai les moyens de m’acheter des choses que je ne pouvais m’acheter à l’époque, même si elles étaient beaucoup moins chères qu’aujourd’hui."

Il possède désormais une "très belle cave" composée de choix personnels et de conseils d'amis cavistes ou sommeliers. "Le plaisir des sommeliers c’est de faire découvrir des vins qui ne sont pas très chers et qui sont merveilleux. Et il faut toujours écouter. Les crétins qui achètent l’étiquette et qui ne savent pas pourquoi ils boivent, ceux-là sont des imbéciles."

Un vignoble ? Surtout pas. Avoir un vignoble, comme l'a fait Gérard Depardieu par exemple, ne le tente en revanche absolument pas. "Je serais bien incapable de faire du vin, je suis capable de le boire. Je laisse faire à des gens qui savent magnifiquement le faire le soin de me régaler. C’est comme quand on me dit 'Pourquoi tu n’achètes pas un théâtre ?'", compare l'acteur qui ne veut pas s'ajouter de contraintes administratives. "J’ai choisi un métier dans lequel on se balade à quelques centimètres au-dessus du sol et je n’ai pas envie de subir les contraintes des ennuis matériels, j’en ai déjà quelques-uns, ça me suffit. Je ne suis là que la jouissance, le reste, je le laisse aux autres."

Deux étiquettes à suivre selon l'acteur

Le comédien dévoile ses coups de cœur : dernièrement, il a découvert le côte-rôtie de chez Monsieur et Madame Jamet. Il reste également fidèle d'un Saumur, le Clos-Rougeard des frères Foucault.