Prix Goncourt : pourquoi notre spécialiste voit "Bakhita", de Véronique Olmi, gagner

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Nicolas Carreau et G.P. , modifié à
Lundi midi est remis le plus prestigieux des prix littéraires. Nicolas Carreau, notre journaliste spécialiste de littérature, prend des risques et livre son pronostic.

Ils sont encore quatre en lice. Lundi midi, chez Drouant, l'Académie du prix Goncourt décerne son prix à l'un des quatre finalistes de l'édition 2017. Yannick Haenel pour Tiens ferme la couronne (Gallimard), Véronique Olmi pour Bakhita (Albin Michel), Eric Vuillard pour L'ordre du jour (Actes Sud) et enfin Alice Zeniter pour L'Art de perdre (Flammarion) peuvent encore prétendre recevoir le prix Goncourt. Avant cette échéance, on a demandé à Nicolas Carreau, le spécialiste littérature d'Europe 1 qui anime chaque samedi La Voix est livre de 15h à 16h, de se mouiller. Il vous livre son favori... bien conscient de pouvoir se tromper : Bakhita de Véronique Olmi.

Il a détaillé ses arguments :

  • "C'est une grande oeuvre romanesque, une belle fresque. L'histoire vraie d'une femme qui a été esclave, religieuse, puis sainte, celle de Bakhita, née au Darfour au milieu du 19ème siècle. Un vrai récit d'action, pas trop cérébral ni tourné vers soi".
  • "Véronique Olmi est une écrivaine installée, qui a déjà écrit beaucoup. Bakhita est son treizième roman. Et cela se vend bien ! Déjà plus de 46.500 exemplaires écoulés, ce qui en fait un des livres les plus vendus de cette rentrée littéraire, aux côtés de Frappe-toi le cœur d’Amélie Nothomb, et de Ils vont tuer Robert Kennedy de Marc Dugain. L'Académie du prix Goncourt récompenserait ainsi une oeuvre grand public".
  • "Actes Sud, Gallimard et les Editions du Seuil sont les trois dernières maisons d'édition à avoir remporté le Goncourt. Pour Albin Michel, il faut remonter à 2013 et le sacre d'Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre. Une bonne raison de couronner le livre de Véronique Olmi".