Alice Zeniter "très heureuse" de l’accueil pour son nouveau roman "L'art de perdre"

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G.P.
L'écrivaine, qui signe un des livres événements de cette rentrée littéraire, était dans Melting Pop pour évoquer son travail d'écriture.
INTERVIEW

C'est la révélation littéraire de cette rentrée. L'art de perdre, d'Alice Zeniter, suscite l'engouement chez la critique. Pour preuve, le roman est en course pour plusieurs prix littéraires, notamment le Goncourt, le Renaudot ou encore le Fémina. "Je suis très heureuse pour le livre", confie l'auteure jeudi matin dans Melting Pop sur Europe 1. "Lors du temps de solitude de l'écriture, on se demande toujours quelle réception va avoir son livre."

"Un long travail de recherche", mais "plaisant". Dans ce cinquième roman, l'écrivaine signe une fresque familiale sur la quête d'identité durant laquelle on suit trois générations à travers l'Algérie et la France. Une oeuvre qui a nécessité deux ans d'écriture. "Il y a eu un long travail de recherche et en même temps, il était plaisant", explique Alice Zeniter, séduite par "l'idée de mener des recherches qui allaient pouvoir combler les silences et remplir les vides de l'histoire de ma famille."

Trois générations et donc trois époques, auxquelles l'écrivaine s'est adaptée stylistiquement. "Cela a été très tôt une évidence que chaque époque appelait sa manière d'être écrite, puisque dans chacune d'elle, les personnages avaient un rapport très différent à ce que voulait dire l'Histoire", détaille la romancière.

Précocité. À 31 ans, cinq romans et plusieurs prix à son attention, Alice Zeniter a les allures d'une surdouée de la littérature. Il faut dire que l'écrivaine s'est très rapidement dit que son destin allait rimer avec la littérature. Une rencontre, dès le CM2, l'a guidée pour la suite. "À l'époque, je dis à Géva Caban, qui écrivait des polars pour enfants, que j'adore écrire et que j'ai envie de faire ça. Au lieu de me traiter comme une enfant, elle me prend au sérieux et me donne des conseils d'édition", se souvient l'auteure. Conseils qu'Alice Zeniter gardera toujours en tête. "Cela m'a beaucoup aidé puisque je n'ai pas été impressionnée ensuite par le monde de l'édition."