Les Pony : "à 95% anglo-saxons"

© MAXPPP
  • Copié
Aurélie Frex , modifié à
Le trio français Pony Pony Run Run vient d'obtenir son premier disque d’or. Rencontre.

"PPRR" ne connaît pas la crise. Le trio français Pony Pony Run Run, composé de Gaëtan, chanteur et leader, de son frère Amaël, bassiste et d’Antonin, clavier, multiplie les succès. Victoire de la musique dans la catégorie Groupe ou artiste révélation de l’année le mois dernier, le groupe vient d’obtenir son premier disque d’or - 50.000 exemplaires vendus - pour l’album You Need Pony Pony Run Run. Interrogés par Europe1.fr, les Pony revendiquent leurs influences anglo-saxonnes.

"Clairement, on est un groupe français parce que notre système de pensée est vraiment français, mais c’est vrai que notre culture musicale est à 95 % anglo-saxonne", reconnaît Amaël.

Ecoutez-les :

Comme leurs aînés Phoenix ou Air, ou les plus jeunes Izia et Revolver, ces Nantais ont choisi de chanter dans la langue de Shakespeare. "Air et Daft Punk ont utilisé la langue anglaise comme un instrument au début. Pour le public français, l’anglais n’a pas beaucoup de sens, du coup on n’a pas ce poids du sens tout le temps, et ça convient bien à notre musique", commente Antonin. "Phoenix, ce sont des grands frères, ils ont galéré, et grâce à eux ça s’est ouvert pour les groupes français qui chantent en anglais", ajoute le musicien.

Quand on les interroge sur leur style musical, les trois garçons, qui approchent la trentaine, n’ont pas de définition à donner. "Notre génération, c’est celle des années 90 (…) c’est un pot-pourri ces années-là. On mélange un peu tout ce qu’on aime, électro, pop, on a même un morceau très zouk zouk, afro-beat", commente Gaëtan.

"Les radios des années 90, qui passaient toutes sortes de musique, nous ont permis d’avoir différentes cultures musicales, et au final on est un bon produit de l’époque, chacun avec nos goûts."

Regardez le clip de Hey you, qui les a faits connaître :

Un effet Victoires

Un groupe qui a déjà constaté un premier "effet Victoires" sur son public : "depuis les victoires, ça a un peu changé. Avant, on avait un public à 80% féminin, avec une forte concentration de 15-25 ans. Maintenant on attire d’autres personnes, de 5 à 55 ans", poursuit le leader du groupe.

Avec le plein de projets en tête, dont l’écriture d’un second album, "qui ne pourra pas être enregistré avant le début de l’année prochaine", le groupe enchaîne les concerts. Après une date au Printemps de Bourges, le groupe part en Angleterre, en Allemagne, et aux Etats-Unis, avec quelques dates en France, dont un Elysée Montmartre et un Bataclan à guichets fermés.

Pas le temps de souffler donc avant une longue série de festivals en juillet et en août. "En ce moment, on aimerait bien dormir un peu de temps en temps, mais on est hyper contents, c’est clair, on n’a juste pas le temps de réaliser tout ça, tout ce qu’on veut c’est faire de bons concerts", conclut Gaëtan.