Wimbledon : Bartoli atteint son Graal

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TENNIS - La joueuse française a dominé la finale aux dépens de Lisicki, samedi (6-1, 6-4).
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Bartoli, première. Elle l'a fait ! Samedi, Marion Bartoli, tête de série n°15, a remporté Wimbledon en dominant en finale l'Allemande Sabine Lisicki (n°23) en deux sets et 1h21' de jeu (6-1, 6-4). Ce triomphe dans le temple du tennis intervient après six premiers mois difficiles pour la joueuse tricolore, qui a "usé" plusieurs structures d'entraînement avant de trouver un certain équilibre, notamment avec les conseils d'Amélie Mauresmo. La joueuse tricolore remporte ce Wimbledon sans avoir concédé le moindre set, une performance réalisée par seulement cinq joueuses avant elle dans l'ère Open (l'ère professionnelle).  Elle l'emporte aussi sans avoir battu la moindre Top 10, chose inédite à Wimbledon.

Bartoli finit sur un ace :

Bartoli, deuxième. Sa première victoire en Grand Chelem (à sa 47e tentative !), Marion Bartoli l'a peut-être construite il y a six ans. En 2007, elle avait été battue en finale par Venus Williams. samedi, elle a sans doute utilisé cette expérience à son avantage, samedi, face à une Lisicki de cinq ans sa cadette, qui, elle, atteignait la finale d'un Grand Chelem pour la première fois. Et, cela s'est senti. Contractée, l'Allemande a complètement raté son premier set, malgré un premier jeu remporté sur le service de la Française. Bartoli, elle, a eu le jeu (et la tête) pour rester dans son match, même quand elle a eu trois balles de match à 5-1 dans la deuxième manche. Même quand son adversaire est revenue dans la partie en marquant trois jeux de rang, de 5-1 à 5-4. Bartoli, concentrée, a conclu l'affaire sur un jeu blanc, avec un ace.

Marion Bartoli à Wimbledon (930x620)

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Bartoli, troisième. En l'emportant samedi, Bartoli a rejoint dans l'histoire du tennis féminin français  deux autres joueuses tricolores : Mary Pierce et Amélie Mauresmo, qui ont chacune remporté deux titres du Grand Chelem (l'Open d'Australie 1995 et Roland-Garros 2000 pour la première, l'Open d'Australie et Wimbledon 2006 pour la seconde). Dans l'ère Open, un seul joueur français a remporté un tournoi du Grand Chelem, Yannick Noah, à Roland-Garros, en 1983.

Mauresmo avec Bartoli (930x620)

Bartoli, la joie. Après être tombée dans les bras de son adversaire, la Française a couru vers son box, escaladé le bas des gradins pour partager sa joie avec ses proches, à commencer par son père, Walter. "Je voudrais remercier mon père, qui est avec moi aujourd'hui", a-t-elle expliqué ensuite au micro. Elle a eu également un mot pour sa coéquipière de Fed Cup, Kristina Mladenovic, qui disputera la finale du double mixte dimanche, mais également pour Mauresmo, dont c'était le 34e anniversaire vendredi. "Quand j'ai commencé sur le court n°14, je ne pensais pas me retrouver ici", a-t-elle insisté. "Petite fille, je rêvais d'être là." Samedi, Bartoli a atteint son Graal, elle dont le jeu s'est toujours parfaitement accommodé du gazon londonien. 

Lisicki, en pleurs (930x620)

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Lisicki, la tristesse. Tombeuse de Serena Williams et d'Agniezska Radwanska, les deux dernières finalistes du tournoi, Sabine Lisicki avait impressionné tout au long de la quinzaine. Mais elle a rapidement été rattrapée par la pression. Accumulant les fautes directes, notamment en revers (25 contre 14 à Bartoli sur l'ensemble du match), la jeune Allemande a craqué nerveusement. Ses yeux ont rapidement été embués de larmes, lors des changements de côté mais, aussi, parfois, entre les points. Malgré une coupure entre les deux sets, elle a continué à déjouer, commettant des fautes immondes. Mais, dos au mur, mené 5-1 et 40-15 sur son service, elle a commencé à lâcher ses coups pour revenir à 5-4. Mais il était déjà trop tard. Bartoli, sûre de sa force, ne laissait pas passer la deuxième occasion de conclure sur son service. "Elle a fait un match incroyable et elle mérite ce titre", a-t-elle ensuite souligné au micro. En sanglots.