UMP : faut-il revoter ou pas ?

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De nombreuses voix, dont celle de NKM, s’élèvent en ce sens. Mais Copé ne veut pas en entendre parler.

La proposition. Nathalie Koscisucko-Morizet a lancé lundi matin sur Europe 1 un mouvement pour appeler les leaders de l’UMP à organiser un nouveau vote. "Aujourd’hui, il y a un problème de légitimité, d’éthique. Après l’échec de la médiation Juppé, il n’y a qu’une seule solution pour préserver l’unité de ma famille politique : c’est de revoter", a lancé l’une des non-alignées de l’UMP.

"Il faut revoter" :

Pour appuyer sa démarche, l’ancienne ministre de l’Ecologie a lancé une pétition en ligne, jeveuxrevoter.fr., disponible sur le site de la France droite, le mouvement politique de NKM. Ouverte aux 300.000 militants de l’UMP,

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Ils abondent. Plusieurs voix s’étaient déjà élevées avant celle de NKM pour procéder à de nouvelles élections. La proposition de l’ancienne ministre a donc forcément été bien accueillie par beaucoup à l’UMP.

Ainsi Dominique Bussereau, ancien ministre des Transports :

 

Lionel Tardy, très actif sur Twitter, est lui aussi partisan de revoter :

Fabienne Keller, sénatrice UMP d’Alsace, ex-maire de Strasbourg :

Christian Estrosi, soutien de François Fillon, veut lui aussi revoter. "Soyons responsables et revotons", a déclaré le maire de Nice, par ailleurs secrétaire général de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy. "Comment être légitime quand le trésorier du parti démissionne en dénonçant l'utilisation abusive des moyens du parti par l'un des candidats?", ajoute le maire de Nice, en allusion au départ un peu plus tôt lundi de Dominique Dord, soutien de François Fillon.

Pour Copé, c’est "non !" La réponse de Jean-François Copé n’a pas tardé. Moins d’une heure après la proposition de NKM, le président (très) contesté de l’UMP a refusé tout net. "J’entends qu’il faut revoter. C’est la nouvelle mode, a raillé le député-maire de Meaux. "Ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que ce n'est pas responsable. Je rappelle qu’il y a six mois de campagne prévus, c’est dans les statuts", a-t-il argumenté. Une position qu'il a réitérée mardi matin sur France Info.