MAM : "l’inexpérience totale" de Hollande

Michèle Alliot-Marie a apporté un soutien franc et clair à Nicolas Sarkozy pour 20012.
Michèle Alliot-Marie a apporté un soutien franc et clair à Nicolas Sarkozy pour 20012. © EUROPE 1
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Elogieuse avec Sarkozy, Michèle Alliot-Marie n’a pas eu de mots assez durs pour ses rivaux.

Michèle Alliot-Marie n’est pas rancunière. Débarquée sans ménagement en février 2011 du ministère des Affaires étrangères, suite notamment à ses erreurs de communication sur la révolution tunisienne, MAM ne semble pas en vouloir à Nicolas Sarkozy. Au contraire. " Dans une situation de crise, Nicolas Sarkozy est de très loin le meilleur guide possible pour la France. Les Français ont besoin, pour être protégés, d’avoir quelqu’un qui a ses qualités de courage, de solidité, d’impassibilité dans la tempête", a-t-elle déclaré dimanche dans la cadre du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd’hui en France/i-Télé.

"Il ne sait pas comment se passe un conseil des ministres"

Après une hagiographie du président de la République, l’ancienne ministre de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères a méthodiquement critiqué ses principaux rivaux. François Hollande d’abord. "Dès qu’il dit quelque chose, il faut que quelqu’un de son entourage vienne décrypter ses paroles", a-t-elle raillé, en référence aux couacs sur le nucléaire et les retraites.

Mais MAM a préféré insister sur "l’inexpérience totale " du candidat socialiste. "Il ne sait pas comment se passe un conseil des ministres, et a fortiori un conseil des chefs de gouvernement européen", a-t-elle insisté. "Par exemple, il va dire à Berlin qu’il souhaite la défaite d’Angela Merkel, alors que s’il était élu, pendant des mois, il aurait à discuter avec elle. Comment voulez-vous que ce soit possible ?". Les élections législatives en Allemagne auront en effet lieu en septembre 2013.

Hollande est "irresponsable", juge MAM :

La députée des Pyrénées-Atlantiques s’en est aussi pris aux autres candidats de droite, qui risquent de rogner quelques points précieux à Nicolas Sarkozy. C’est d’abord Hervé Morin, qui avait qualifié Nicolas Sarkozy de "capitaine sans cap d’un bateau qui prend l’eau", qui en a pris pour son grade. "Hervé Morin, c’est quelqu’un qui parle pour lui et qui, si j’ai bien compris, représente entre 0,5 et 1% d’intentions de vote", a persiflé l’ancienne ministre pendant le Grand Rendez-vous Europe 1/Aujourd’hui en France/i-Télé.  "Je n’aime pas cet état d’esprit. Je n’accepte pas que l’on dénigre la France. Notre pays et solide, il est dans une tempête mondiale, et ce n’est certainement pas Hervé Morin qui est le bon capitaine. "

"Morin ne parle que pour lui" :

Puis est venu le tour de Dominique de Villepin, autoproclamé candidat gaulliste. "Des attitudes ou des postures ne font pas des convictions", a lâché MAM.  "Dominique de Villepin prend une posture dont il pense qu’elle est gaullienne, mais il n’est certainement pas de Gaulle, et même certainement pas gaulliste, car être gaulliste, c’est d’abord l’intérêt général, avant des ambitions ou des égos personnels."

"Villepin n'est pas gaulliste" :

Rivale pugnace de Nicolas Sarkozy dans la course à l’investiture à la présidentielle de 2007, Michèle Alliot-Marie s’est faite une raison. "Je ne suis pas candidate à l’élection présidentielle", a-t-elle précisé dans un sourire. "Je souhaite que Sarkozy soit candidat. Il est le candidat que je souhaite et que je soutiendrais de toutes mes forces. " Le message est clair.