Bernadette Chirac : Sarkozy "reviendra"

Bernadette Chirac est persuadée du retour de Nicolas Sarkozy. Elle refuse aussi de juger l'action de François Hollande, quatre mois après son élection.
Bernadette Chirac est persuadée du retour de Nicolas Sarkozy. Elle refuse aussi de juger l'action de François Hollande, quatre mois après son élection.
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- L’ex-première dame ne croit pas à une retraite définitive de l’ex-président.

Bernadette Chirac reste à 79 ans une observatrice avisée de la vie politique française. Venue parler de la "soirée + de vie", diffusée le 1er octobre sur France 3, l’ex-première dame a aussi livré au micro de Bruce Toussaint, sur Europe 1, quelques observations sur la vie politique actuelle. Avec une idée force : "Nicolas Sarkozy reviendra", croit savoir l’épouse de Jacques Chirac, qui s'est aussi exprimée sur François Hollande et son mari Jacques Chirac.

Nicolas Sarkozy. "Il faut que l’actuel gouvernement ait le temps de s’exprimer et de montrer comment il peut saisir cette crise à bras-le-corps. Et plus tard, plus tard, je pense que Nicolas Sarkozy reviendra. Je le pense", a affirmé Bernadette Chirac sur Europe 1. "Il a une très très grande capacité. C’est un travailleur acharné. Il a montré dans les débuts de la crise, la vitesse à laquelle il a fait venir tous les banquiers. Il s’est situé en premier. Je le connais beaucoup depuis très longtemps. Je connais aussi Carla et j’ai beaucoup de chance", a-t-elle assuré.

L’épouse de Jacques Chirac a aussi affirmé qu’elle restait en contact avec l’ancien chef de l’Etat. "Bien sûr (que je l’ai revu)", a-t-elle répondu. "Je l’ai vu deux fois depuis le retour des vacances. Mais on ne parle pas politique. Ce n’est pas l’heure pour lui. Il réfléchit certainement beaucoup. Il va peut-être même écrire. Je ne sais pas, je n’ai eu aucune confidence. Mais personnellement, je pense qu’il reviendra", a-t-elle insisté.

Ecoutez les moments forts de l'interview de Bernadette Chirac :

François Hollande. Bernadette Chirac a par ailleurs refusé de se joindre au concert de critiques qui s’abat actuellement sur François Hollande. "Je le connais bien, puisqu’il a été président du Conseil général de la Corrèze. Mais je ne prononcerai aucun jugement. Il y a combien de temps qu’il est président de la République. Vous jugez un homme au bout de 4 mois ?", a-t-elle interrogé.

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Pendant la campagne, Bernadette Chirac avait pourtant estimé publiquement que François Hollande n’avait pas le gabarit pour être président. "On me la reproche, cette phrase. Quand vous avez toutes ces caméras sur vous, quelquefois, on dit une maladresse, on prononce une phrase qu’on aurait mieux fait de garder pour soi", a-t-elle rectifié.

Le rôle de première dame. Bernadette a endossé le rôle de première dame pendant douze longues années. Et elle refuse de voir ce rôle institutionnalisé dans les textes.  "C’est inutile.il faut rester relativement humble. Et toute la lumière doit se faire par rapport au chef de l’Etat, à ce qu’il veut engager comme réforme, à ce qu’il peut faire pour la France. Et l’épouse doit être très attentive. Un statut ? Pourquoi ? Il faudrait les élire, alors, les femmes de chef d’Etat", a-t-elle jugé, refusant au passage de donner un jugement sur la compagne de François Hollande, Valérie Treirweiler. "Chaque épouse de chef d’Etat crée elle-même, par rapport à sa personnalité, à ses goûts, la place qu’elle veut occuper. Un point c’est tout", a-t-elle asséné.

La santé de Jacques Chirac. Enfin, Bernadette Chirac a donné des nouvelles de son ex-président de mari. "Il va comme un homme de 79 ans, qui aura 80 ans le 29 novembre. La vieillesse, le général de Gaulle l’avait dit, c’est un naufrage. Et je continue à la penser", a-t-elle confié. "Il n’est ni muet, ni aveugle. Il est capable d’aller se promener. Simplement, il faut veiller sur sa santé, ne pas l’inciter à faire de choses. Il ne peut plus faire de grandes promenades. D’ailleurs, il n’a jamais fait de sport. Il dit toujours, je suis comme Churchill, ‘No sports’. Je ne crois pas du tout que ce soit une recommandation à donner", a-t-elle conclu.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Bernadette Chirac :