Jugée pour avoir intoxiqué la famille juive chez qui elle travaillait, une nourrice nie les faits à la surprise générale

L'histoire est sordide. Cette nourrice algérienne sous OQTF jugée depuis ce 9 décembre devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Cette femme de 42 ans est accusée d'avoir voulu intoxiquer en janvier 2024 la famille juive qui l'employait. Du vin et du jus de raisin coupé à l'eau de Javel, du détergent et du démaquillant.

Contre toute attente, la mise en cause nie avoir agi au sein du domicile familial où elle travaillait. Contrairement à ce qu'elle avait déclaré lors des différentes auditions au cours de l'instruction face au président, la nourrice de 42 ans se perd dans ses propos.

Le mobile antisémite contesté

Elle réfute la présence de produits ménagers dans le domicile familial, des bouteilles pourtant retrouvées par les enquêteurs. "Je ne sais pas ce qu'est une bouteille de vin", va-t-elle même jusqu'à assurer. Pas convaincu, le président évoque alors les différences religieuses entre la prévenue et la famille de confession juive. Véritable enjeu de ce procès puisque si le mobile antisémite est retenu, elle encourt jusqu'à 6 ans de prison. 

Dans le box, la nourrice explique être berbère, de confession chrétienne. Pourtant, elle explique aussi qu'elle a interdiction de boire. Des contradictions, donc, beaucoup de contradictions. Les avocats des parents la mettent face à ses responsabilités. Ils évoquent le jus de raisin mélangé à de l'eau de Javel, une bouteille sur laquelle était inscrit en gros le mot Jérusalem. 

Puis aussi, ses propos en garde à vue. La nourrice avait déclaré : "J'aurais jamais dû travailler pour une juive" . Face à ces éléments à charge, la femme, sous OQTF, est de plus en plus agressive. Dans le box, l'audience se poursuit. 

Les réquisitions du parquet sont attendues dans la soirée.