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Inès Zeghloul // Crédit photo : Loic Venance/AFP , modifié à
L'homme soupçonné d'avoir agressé le 1er mars un sexagénaire portant une kippa, qui sortait d'une synagogue à Paris, a été placé en détention provisoire ce vendredi, a appris Europe 1. L'homme doit être jugé pour violences physiques et verbales à caractère antisémite.

Selon les informations d'Europe 1, l'homme soupçonné d'avoir agressé le 1er mars un sexagénaire portant une kippa, qui sortait d'une synagogue du 20e arrondissement de Paris, a été placé en détention provisoire ce vendredi. L'homme doit être jugé pour violences physiques et verbales à caractère antisémite dans six semaines, le 19 avril.

"C'est un dossier où il pourrait y avoir une condamnation à la prison ferme"

Le visage tuméfié de la victime témoignait de la violence de l'agression qu'il a subi. Marco, cet homme de 62 ans, était présent à l'audience, ce vendredi après-midi. Son agresseur a été jugé en comparution immédiate. Il a été placé en détention provisoire en l'attente de son procès qui aura lieu dans six semaines jour pour jour. Un renvoi sollicité pour mener, d'ici au procès, une expertise psychiatrique du suspect. 

Une décision d'emprisonnement temporaire, certes, mais qui satisfait Me Corinne Serfati-Chetrit. L'avocate du sexagénaire confie que son client redoutait cette audience : "Il appréhendait un peu, légitimement, de se retrouver face à son agresseur. Et il est ressorti de cette audience avec de la satisfaction. Ce n'est pas habituel que pour des faits de cette nature qu'une incarcération provisoire soit d'ores et déjà ordonnée. C'est un dossier où il pourrait, sans difficulté, y avoir une condamnation à de la prison ferme". 

 

L'agression a eu lieu vendredi vers 17h30 rue des Orteaux, dans le 20e arrondissement. Le jeune homme est soupçonné d'avoir frappé, fait chuter la victime, qui a perdu "brièvement connaissance" avant de prendre la fuite, selon le parquet. Un témoin a aussi rapporté avoir entendu l'agresseur l'insulter de "sale juif", ajoute la même source.

Pour l'heure, et selon les premiers éléments de l'enquête, notamment de ce qui ressort de la garde à vue du prévenu, ce dernier ne nierait pas l'agression. À noter également que le 19 avril, sur le banc des victimes, Marco, le sexagénaire, ne sera pas seul. D'autres faits similaires seront jugés puisque sont reprises des poursuites pour menaces de mort en raison de la religion, dans ce cas précis, de la confession juive, et qui concerne le même suspect.