Gérald Darmanin veut des moyens dérogatoires pour lutter contre le narcotrafic
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, demande des moyens dérogatoires pour lutter contre le narcotrafic selon le plan de bataille qu'il a détaillé dans les colonnes du Parisien. Le parquet national anticriminalité organisée sera sur le pont dans les prochains jours.
La lutte contre le narcotrafic se poursuit. Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a détaillé dans les colonnes du Parisien son plan de bataille. Une feuille de route principalement axée sur le renseignement, avec des moyens dérogatoires au droit commun qui ne sont pas aujourd’hui prévus par la loi.
Le renseignement au cœur de la stratégie
Dans la lutte contre le terrorisme, 90 % des affaires sont issues du renseignement, avant d’être judiciarisées. Il faut donc adopter la même démarche contre le narcotrafic, soutient le garde des Sceaux. Une méthode qui permettrait aux services d’enquête de percer les réseaux de communication cryptés ou satellitaires utilisés par les trafiquants.
En attendant, le parquet national anticriminalité organisée sera mis en place le 5 janvier. Il pourra compter sur 16 magistrats et 13 greffiers, chargés, dans un premier temps, de 170 enquêtes complexes, aux ramifications internationales, à l’image de l’affaire de l’évasion de Mohamed Amra.
De plus, cette nouvelle juridiction aura un autre objectif : suivre l’argent de la drogue. Où passent les 6 milliards d’euros annuels générés par les narcotrafiquants ? Une partie est réinjectée dans l’économie légale, donnant ainsi au narcotrafic en France l’apparence d’une mafia cherchant à se substituer à l’État.