Gendarmes percutés lors d'un refus d'obtempérer dans les Vosges : le suspect placé en détention provisoire
L'automobiliste de 33 ans, suspecté d'avoir percuté volontairement deux gendarmes à moto lors d'un refus d'obtempérer le jour de Noël dans les Vosges, et qui s'est rendu samedi, a été mis en examen notamment pour "tentative de meurtre" et placé en détention provisoire, indique le parquet d'Epinal.
Après s'être rendu aux autorités samedi 27 décembre, l'automobiliste de 33 ans, suspecté d'avoir percuté volontairement deux gendarmes à moto lors d'un refus d'obtempérer dans les Vosges le jour de Noël, a été mis en examen et écroué lundi, annonce le parquet d'Epinal.
L'homme est poursuivi pour "tentative de meurtre", "refus d'obtempérer", et pour avoir pris le volant alors que son permis de conduire était annulé depuis plus d'un an, le tout en récidive, précise le substitut du procureur, Jean-Emmanuel Besset.
Le suspect a indiqué "vouloir assumer ce qu'il avait fait"
L'automobiliste s'était rendu à la gendarmerie de Remiremont samedi 27 décembre, deux jours après les faits. Il avait indiqué "vouloir assumer ce qu'il avait fait", selon le magistrat. L'individu, entendu pendant deux jours en garde à vue, a reconnu "la matérialité des faits" tout en contestant "l'intention de tuer ou de blesser" les gendarmes qui le poursuivaient.
Le trentenaire a dit avoir voulu leur "faire peur" et "avoir percuté leurs véhicules pour les rendre hors d'usage", car il roulait sans permis et craignait "de devoir aller en détention s'il était interpellé". Le substitut du procureur précise également que l'automobiliste a déjà été condamné à 13 reprises, "essentiellement pour des infractions routières, mais également pour des infractions à la législation sur les produits stupéfiants. et pour des infractions de violence volontaire".
"Il se trouve en état de récidive légale pour toutes les infractions objets de l'ouverture d'informations judiciaires. Il a par le passé bénéficié de nombreux suivis judiciaires, notamment sous la forme de sursis probatoires qui ont fait l'objet de multiples incidents et dont certains ont déjà été révoqués. Il a été incarcéré par le passé. Au moment des faits, il était suivi dans le cadre d'un sursis probatoire", a ajouté le substitut du procureur de la République d'Epinal.