La leçon de Sarkozy aux Etats-Unis

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le président a exhorté Obama à travailler avec l'Europe pour réformer le système financier.

Pour son premier jour de visite officiel aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy a distribué bons et mauvais points à Barack Obama et au peuple américain. Pendant près d’une heure d'un discours improvisé suivi d’un échange avec des étudiants de l'université Columbia à New York, le chef de l’Etat a sommé l'Amérique "d'échanger" avec l'Europe pour "inventer ensemble de nouvelles réponses" aux défis du XXIe siècle, estimant qu'"une seule nation, aussi forte soit-elle, ne peut pas imposer ses vues au monde entier".

"Inventer un nouveau modèle mondial"

"Europe et Etats-Unis, nous pouvons inventer les règles de l'économie de demain (...) nous avons besoin que le grand peuple américain comprenne que l'absence de règles tue la liberté", a-t-il martelé. Parmi les chantiers que le chef de l’Etat souhaite ouvrir pendant la présidence française du G20 en 2010, figurent la "stabilité des prix des matières premières" et "la définition d'un nouvel ordre monétaire international".

"Nouvelle gouvernance" du monde

Après l'échec du sommet de Copenhague sur le climat, Nicolas Sarkozy a aussi demandé aux Etats-Unis de soutenir sa volonté de mettre en place une "nouvelle gouvernance" du monde, qui ferait une place à l'Inde, au Brésil, au Mexique ou à l'Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l'ONU.

Hommage appuyé à son ami Obama

Tout au long de son discours, Nicolas Sarkozy a pris soin d'illustrer sa complicité avec le président américain, afin de tordre le cou aux commentaires sur les petites tensions qui auraient parasité leurs relations. Et de saluer un Barack Obama "en avance" sur son pays. L’occasion aussi de féliciter son homologue américain pour avoir réussi à imposer sa réforme de l'assurance santé. "Il voulait la réforme, il l'a menée, qu'il en soit félicité".

Des félicitations au goût acide, puisqu'il n'a pu s'empêcher de relever l'avance de la France en la matière. "En France, on ne vous demandera pas votre carte de crédit pour vous accepter à l'hôpital", a-t-il relevé sous les applaudissements. "Bienvenue dans le club des Etats qui ne laissent pas tomber les gens malades".