Villepin et Rondot "d'accord à 100%" ?

Clearstream : les versions du général Philippe Rondot et de Dominique de Villepin concordent : il n'y a pas eu "conspiration"
Clearstream : les versions du général Philippe Rondot et de Dominique de Villepin concordent : il n'y a pas eu "conspiration" © MAX PPP
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Hélène Favier , modifié à
L'ANTISECHE - Ce qu'il ne fallait pas rater de la cinquième audience du procès Clearstream II.

L'aplomb de Dominique de Villepin - L'ex Premier ministre qui, en première instance, avait contredit les notes prises par le général Philippe Rondot dans le cadre de l'affaire Clearstream, s'est dit mercredi, devant la cour d'appel de Paris, "d'accord à 100%" avec le militaire."Je ne suis pas d'accord à 99% mais à 100% avec ce qui est écrit" dans les verbatims du général et avec "l'essentiel de ce qu'a dit le général Rondot" mercredi à l'audience, a lancé Dominique de Villepin. Les versions des hommes s'accordent, en effet, sur un point : il n'y a pas eu de complot, ni de "réunion de conspirateurs", a martelé Dominique de Villepin. Et "qu'ici ou là, nous ayons des interprétations différentes, un ressenti différent, je dirais que ce sont des événements secondaires au regard de l'essentiel", a ajouté le ministre qui est resté tout sourire après cet échange avec le général Rondot.

Pour Rondot, des divergences persistent - Le général a toutefois contredit mercredi Dominique de Villepin à propos de plusieurs épisodes de l'affaire Clearstream devant la cour d'appel de Paris. Le militaire a ainsi affirmé avoir averti l'ancien Premier ministre de ses certitudes sur la fausseté des listings Clearstream dès le mois de juillet 2004. Or, lundi, Dominique de Villepin a affirmé qu'en juillet 2004, le général Rondot ne lui avait fait part d'"aucune certitude". Autre point de divergence : en mars 2004, le général Rondot assure que Dominique de Villepin, lui a demandé de faire libérer Imad Lahoud, le faussaire de l'affaire Clearstream, alors en garde à vue pour une affaire d'escroquerie. L'ex-Premier ministre nie cette version et reconnaît tout juste avoir évoqué le cas "de la source", au milieu d'une conversation téléphonique. "J'ai alors dit à Monsieur Rondot, faites au mieux (...) Faites au mieux, c'est le mot d'ordre de la diplomatie !"

Denis Robert, une "chèvre" ? - "Florian Bourges et moi avons servi de chèvres" à Imad Lahoud. Le journaliste Denis Robert a assuré mercredi à la cour d'appel de Paris qu'avec l'auditeur Florian Bourges, ils avaient été trompés par le faussaire présumé des listings Clearstream. Relaxé en première instance, Denis Robert n'encourt plus aucune sanction pénale. Il est présent à ce second procès car cinq parties civiles ont fait appel contre lui. "Imad Lahoud m'a baladé. Pour moi, c'est un escroc qui sait habilement manipuler", a-t-il insisté.