Euthanasie : Bonnemaison mis en examen

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avec agences , modifié à
L'urgentiste, mis en examen pour trois nouveaux cas, a été entendu mardi par les juges à Bayonne.

Nouveaux rebondissement dans l’affaire d’euthanasie à Bayonne. Le docteur Nicolas Bonnemaison, jusqu’à présent mis en examen pour quatre "empoisonnements", est mis en cause dans trois autres cas depuis mardi. Il a été entendu dans l’après midi par les juges d’instruction bayonnais avant d’être mis en examen pour ces nouveaux cas. Cela porte à sept le nombre de mise en examen pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables".

Au total, l’urgentiste bayonnais est soupçonné d’avoir euthanasié neuf personnes âgées, toutes en fin de vie.

Deux autres cas à élucider

Il a été placé sous le statut de témoin assisté pour un huitième cas, le juge ne s'étant pas prononcé sur le neuvième. Un autre réquisitoire supplétif, pris le 22 septembre par le parquet, a conduit le juge à placer le médecin urgentiste sous le statut de témoin assisté pour le huitième cas de décès suspect.

Concernant le neuvième et dernier cas, dénoncé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), et qui a fait l'objet le 22 décembre, à l'issue d'une enquête préliminaire, d'un nouveau réquisitoire supplétif du parquet, le juge ne s'est pas encore prononcé, a indiqué le parquet.

Mais, selon Arnaud Dupin, l’avocat de l’urgentiste, "il n’y avait pas matière pour le mettre en examen » pour ce neuvième cas. "Dans ce dossier, on n'est pas au bout des surprises. Des accusations ne sont pas fondées, des éléments doivent être approfondis. S'il n'a pas été mis en examen pour tous les cas c'est que le dossier est loin d'être clos", a ajouté l'avocat.

De retour dans les Pyrénées-Atlantiques

Déjà mis en examen le 12 août dernier, Nicolas Bonnemaison, 50 ans, a reconnu avoir procédé à des injections létales pour abréger les souffrances des patients. L'accusation lui reproche d'avoir agi seul mais à ce jour aucune des familles n'a porté plainte.

Une famille d'une patiente décédée à l'hôpital de Bayonne s'est toutefois portée partie civile contre le Dr Nicolas Bonnemaison. La famille de la vieille dame de 86 était morte en avril, avait expliqué vouloir comprendre ce qui s’est passé.

Mi-septembre, la cour d'appel de Pau a laissé l’urgentiste libre sous contrôle judiciaire, avec interdiction de pratiquer la médecine et d'entrer en contact avec des membres de son ancien service. Le Docteur Bonnemaison peut toutefois à nouveau résider dans le département des Pyrénées-Atlantiques après un assouplissement de son contrôle judiciaire.