Supercalculateurs : "La France fait la course en tête", assure Thierry Breton

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Thierry Breton, PDG du groupe Atos et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, dévoile mardi, devant Emmanuel Macron, l'ordinateur le plus puissant du monde.

Un monstre de technologie. Thierry Breton, président directeur général du groupe Atos-Bull, doit présenter mardi à Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Sequana, un superordinateur avec une puissance mille fois supérieure à tous les supercalculateurs actuellement disponibles.

"Ce sont deux grandes armoires qui font 5 mètres carrés au sol. C’est très dense parce qu’il y a énormément de circuits intégrés très, très miniaturisés (...) Il pèse 9 tonnes", détaille le responsable au micro de la matinale d’Europe 1. Mais, souligne-t-il, "c’est dix fois moins grand, en terme de place et de consommation électrique, que les plus puissants ordinateurs du monde". Une bête donc, créée de toutes pièces par une équipe de 700 chercheurs chez Atos-Bull.

À la pointe de la recherche. "La France fait la course en tête dans les supercalculateurs", relève cet ancien ministre de l’Economie de Jacques Chirac. Il promet : "Dans quatre ans, on fabriquera la génération d’après, qui sera mille fois plus puissante. C’est déjà dans nos cartons". Pour l’heure, le premier modèle de Sequana devrait aller au Comité à l’Energie atomique (CEA). "Notre premier client, ce sera le CEA. Je ne suis pas habilité à vous dire où ils vont l’installer, pour des raisons que vous pouvez comprendre aisément", explique Thierry Breton.

Traiter un océan d’information. Dans un futur proche, Sequana pourrait directement impacter notre quotidien. "Tous les 18 mois, on multiplie par deux les informations générées par notre activité quotidienne", insiste Thierry Breton. "En 2020, il y aura plus d’informations générées en un an qu’il y a de grains de sables sur la planète. Il faut pouvoir mettre en corrélation, en cohérence, un grain de sable avec un autre, pour pouvoir créer de l’information pertinente."

Vers une application gouvernementale ? "La quasi-totalité des gouvernements européens sont nos clients, évidemment !", avoue Thierry Breton. Des applications en ce qui concerne la défense et le terrorisme donc, à travers notamment la surveillance des réseaux, sont à attendre. "L’espace informationnel devient critique pour la protection de nos concitoyens. Il est évident que nous travaillons avec tous ceux qui en ont la charge. Je ne pourrai pas en dire plus. Mais sachez que nous n’avons rien à envier à nos amis américains", conclut Thierry Breton.