Soupçons d'ingérence : Facebook aidera ses usagers à savoir s'ils ont été exposés à la propagande russe

Facebook crédit : LOIC VENANCE / AFP - 1280
Facebook va permettre à ses utilisateurs de savoir s'ils ont pu être influencés par la supposée campagne russe en faveur de Donald Trump © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Facebook va lancer un outil permettant aux utilisateurs de savoir s'ils ont été exposés à une publication provenant d'un troll russe pendant la campagne présidentielle de 2016.

Le réseau social Facebook a annoncé mercredi qu'il allait permettre à ses utilisateurs de déterminer s'ils avaient été exposés à des contenus Facebook ou Instagram relevant d'ingérences attribuées à la Russie durant la présidentielle américaine de 2016.

Informer les utilisateurs. Un nouvel outil sera lancé d'ici la fin de l'année, a promis le réseau social, pour savoir si l'on a "aimé" ou "suivi", entre janvier 2015 et août 2016, des pages ou des comptes de l'Internet Research Agency, une société liée au renseignement russe et accusée d'avoir publié des milliers de messages pour influencer la campagne qui a mené à l'élection de Donald Trump en novembre 2016. "Il est important que les gens comprennent comment des intervenants étrangers ont tenté de semer la division et la méfiance en utilisant Facebook avant et après l'élection américaine de 2016", écrit Facebook sur son blog.

Une influence russe à travers des géants d'Internet. La création de ce nouvel outil intervient alors que Facebook et d'autres géants d'Internet ont été pointés du doigt par le Congrès américain pour avoir permis la diffusion de contenus mis en ligne par des intérêts russes et pour avoir tardé à réagir face à cette campagne d'influence.

Au total, environ 150 millions d'utilisateurs de Facebook et d'Instagram ont vu des contenus créés par des opérateurs russes pour influencer la présidentielle, avait affirmé le directeur juridique de Facebook, Colin Stretch, lors d'une audition parlementaire consacrée au rôle des réseaux sociaux dans la campagne.

"Trust Project". Google, Facebook et d'autres groupes technologiques ont rejoint plusieurs médias en début de mois au sein de l'initiative "Trust Project", destinée à identifier les sources d'informations fiables, dernier projet en date pour combattre le phénomène des "fake news".