Nautisme : "J'ai souhaité un bateau qui soit différent, sans contrainte"

Marion Excoffon 1280
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Romain David , modifié à
Invitée de la France bouge sur Europe 1, Marion Excoffon, cofondatrice de Tiwal, présente au Salon du nautisme une nouvelle version du voilier gonflable qu’elle a inventé en 2012.

Sous ses airs de bateau de plage, il se pilote comme un vrai petit voilier. Tiwal, une PME bretonne, a imaginé en 2012 le tout premier dériveur gonflable. Elle présente au Salon nautique, qui se tient du 8 au 16 décembre Porte de Versailles à Paris, son dernier né, le "Tiwal 2". Ce dériveur jaune et noir de 2,80 mètres, d'une quarantaine de kilos et qui s'assemble en un quart d'heure, est capable d'embarquer un adulte et un enfant.

 

>> De 13h à 14h, La France bouge avec Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Retrouvez le replay de l’émission ici

Un vrai bateau. L'idée du voilier gonflable est venue à Marion Excoffon, cofondatrice de Tiwal, alors que son père refusait de lui prêter le navire familial pour aller naviguer seule en mer. "Puisque c'est comme ça, j'ai voulu dessiner mon propre bateau et le fabriquer moi-même", explique-t-elle au micro de Raphaëlle Duchemin dans La France bouge sur Europe 1. "J'ai souhaité un bateau qui soit différent de ce que l'on voit aujourd'hui : un bateau sans contrainte".

Le principal souci de cette designer a été d'imaginer un bateau qui puisse s'utiliser simplement et s'entreposer sans difficulté. "Dans le domaine de la voile légère, des dériveurs, les bateaux sont difficiles à gréer [équiper un bâtiment, ndlr]", poursuit Marion Excoffon. "Parfois, ça prend une heure. Il faut une cale de mise à l'eau, un chariot de transport. Il faut aussi pouvoir le stocker dans un garage : les bateaux vieillissent, s’abîment."

Une carène en drop-stitch. À force de croquis et de maquettes, elle a imaginé un voilier en drop-stitch, un matériau qui se gonfle et qui doit sa solidité au réseau de fils de nylon qui en constitue la structure. "Il faut imaginer deux parois de textile, et entre ces deux parois on a des fils. On envoie de la pression à l'intérieur, les fils se tendent et on obtient un matériau très rigide une fois gonflé, ce qui est très intéressant dans ce domaine-là parce qu'une bonne carène, c'est une carène rigide", détaille l'entrepreneuse. Une fois gonflé, le Tiwal peut prendre la mer sans chariot de mise à l'eau ni remorque. Une fois dégonflé, il tient dans deux sacs et peut tout à fait loger dans un coffre de voiture.

Basé à Vannes dans le golfe du Morbihan, Tiwal emploie neuf personnes et a déjà vendu plus d'un millier de ses petits bateaux dans une cinquantaine de pays. L'entreprise compte aussi de gros acheteurs comme le Club Méditerranée ou l'Union nationale des centres sportifs de plein air. Si vous souhaitez acquérir leur dernier modèle, éventuellement pour le déposer au pied du sapin, il faudra compter 4.790 euros.