Japon : les équipements Huawei bientôt interdits par le gouvernement

Les produits Huawei sont soupçonnés de servir à des cyberattaques.
Les produits Huawei sont soupçonnés de servir à des cyberattaques. © WANG ZHAO / AFP
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Europe1.fr
Le gouvernement japonais va bannir l'utilisation d'équipements des groupes chinois Huawei et ZTE, considérés comme une menace pour la sécurité.

Le gouvernement japonais va bannir à son tour l'utilisation d'équipements des groupes chinois Huawei et ZTE, considérés comme une menace pour la sécurité.

La décision pourrait intervenir dès lundi, selon le quotidien Yomiuri Shimbun et l'agence de presse Jiji. Les Etats-Unis ont demandé à leurs alliés d'éviter les produits de ces compagnies, craignant qu'ils ne servent à des cyberattaques, selon des sources gouvernementales. Les produits japonais utilisant des composants des deux sociétés chinoises seront aussi exclus, a ajouté le journal. Le Japon ne devrait cependant pas nommer explicitement les compagnies afin de ne pas susciter le courroux de Pékin.

La fille du fondateur de Huawei arrêtée. Le porte-parole du gouvernement a refusé de commenter ces informations, mais il a souligné que le Japon "coopérait étroitement avec les Etats-Unis" sur les questions de sécurité. Huawei vient de subir un coup dur  avec l'arrestation au Canada de sa directrice financière et fille du fondateur, à la demande des Etats-Unis. Les autorités américaines soupçonneraient le géant chinois d'avoir exporté des produits d'origine américaine vers l'Iran et d'autres pays visés par des sanctions américaines.

Plus généralement, certains élus du Congrès américain voient dans les entreprises chinoises une "menace pour la sécurité des États-Unis". Le gouvernement fédéral a demandé officiellement en début d'année à ses opérateurs télécoms de ne pas s'équiper de produits chinois. Dans la foulée, plusieurs pays ont fermé la porte à Huawei, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Une amende d'un milliard de dollars pour ZTE. De son côté, ZTE a été lourdement sanctionné cette année par l'administration Trump pour avoir enfreint l'embargo américain visant Téhéran. ZTE avait dû cesser la majeure partie de ses activités, mettant en péril sa survie. L'entreprise s'en était finalement sortie en payant une amende d'un milliard de dollars.