@jack, le compte du patron de Twitter Jack Dorsey, brièvement piraté

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Des messages insultants et racistes sont brièvement apparus sur le compte du patron et fondateur du réseau social. L’erreur a été réparée au bout d’une quinzaine de minutes, mais l’affaire reste très embarrassante pour Twitter.

Le compte Twitter de Jack Dorsey (@jack), patron et fondateur du réseau social à l'oiseau, a été brièvement piraté vendredi et affichait des messages insultants ou racistes. Un épisode très embarrassant pour Twitter.

"Le compte est maintenant sécurisé, et il n'y a aucun signe que les systèmes de Twitter aient été compromis", a expliqué l'entreprise. "Le numéro de téléphone associé au compte a été exposé à cause d'une erreur de sécurité de l'opérateur téléphonique. Cela a permis à une personne qui n'en avait pas l'autorisation d'écrire et d'envoyer des tweets par texto, depuis le numéro de téléphone", a-t-elle détaillé. Selon Kevin Beaumont, un expert en cybersécurité, le piratage s'est fait via "une application tierce, Cloudhopper, que Twitter a rachetée il y a 10 ans et qui avait accès à son compte. Cette appli permet de tweeter par SMS".

Insultes racistes et apologie d'Hitler

Des insultes racistes contre les Noirs et des tweets faisant l'apologie d'Adolf Hitler ont ainsi commencé à apparaître peu avant 20 heures. Les messages ont été rapidement supprimés en une quinzaine de minutes, mais assez longtemps pour que la nouvelle fasse le tour de Twitter et l'objet de multiples commentaires souvent moqueurs.

Les tweets suspects comportaient plusieurs hashtags déjà apparus dans d'autres actes de piratage: #chucklingsquad et #ChucklingHela. Le compte de la police de Londres avait notamment été hacké en juillet et les mêmes mots-dièses étaient apparus sur les tweets détournés.

@jack est la première adresse de l'histoire de Twitter. Le 21 mars 2006 Jack Dorsey avait envoyé le premier tweet: "just setting up my twttr" ("je règle mon twttr"). Twitter fait l'objet de nombreuses critiques de tous bords sur la lenteur à réagir et à éliminer des tweets jugés racistes ou incitant à la violence. Son manque de réactivité - comme Facebook - au moment de l'opération de désinformation de grande envergure entreprise par des agences russes afin de favoriser l'élection de Donald Trump en 2016, lui a également été reproché.