Intelligence artificielle : même Bill Gates est inquiet

Bill Gates, fondateur de Microsoft.
Bill Gates, fondateur de Microsoft. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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COMBLE - Le fondateur de Microsoft voit dans le développement des machines un potentiel "problème dramatique".

C'est un peu comme si le patron de Total s'alarmait des dangers du pétrole. Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a confié jeudi au site communautaire Reddit ses inquiétudes concernant l'intelligence artificielle. "Je fais partie du camp des gens inquiets à propos de la 'super intelligence'", a reconnu le milliardaire.

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D'abord, l'IA travaillera pour nous. Bill Gates ne veut, certes, pas tout arrêté. Selon lui, l'intelligence artificielle va entrer dans une phase bénéfique à l'humanité. "Je ne suis certainement pas dans le camp de ceux qui disent qu'il faut tout arrêter, ou ralentir les choses, à cause de ces inquiétudes. […] D'abord, les machines travailleront pour nous, et pas de façon hyper intelligente, ce qui peut être positif si on le gère bien", détaille-t-il.

Ensuite, ça se complique. Mais sur le long terme, sa vision est nettement plus préoccupante. "Dans quelques décennies, l'intelligence sera assez forte pour devenir un sujet de préoccupation", estime le milliardaire. D'un point de vue économique, d'abord. "L'impact de l'intelligence artificielle sur le travail n'est pas un problème dramatique actuellement mais pourrait l'être dans les 20 à 30 prochaines années". Et puis, plus largement : "le problème à plus long terme de la 'puissance' grandissante de l'IA, de celle à qui on confie la gestion de ressources, et dont les objectifs pourraient différer de ceux des humains".

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Ce n'est pas le premier à s'inquiéter de potentielles divergences de vue entre les machines et l'homme. Comme le rappelle Le Monde, "Elon Munsk, cofondateur de Paypal, mais aussi des start-up technologiques SpaceX, Tesla Motors et SolarCity, avait déclaré en août sur Twitter qu'il fallait 'faire très attention avec l'intelligence artificielle', qui pouvait se révéler 'potentiellement plus dangereuse que les bombes atomiques'".