Données privées : Twitter "résistera"

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avec AFP

Twitter "s'en tient à ses principes" pour ses pratiques concernant les requêtes de données au nom de la sûreté nationale et "résistera" dans certains cas pour protéger les informations privées de ses utilisateurs, a annoncé mercredi Dick Costolo, directeur général de l'entreprise américaine. Lors d'un débat public à la Brookings Institution à Washington, il a refusé de confirmer ou nier que Twitter aurait reçu des requêtes sous l'égide du programme de surveillance gouvernementale PRISM, qui a été rendu public en début juin.

En revanche, il a affirmé que le site de micro-blogs continuerait à informer ses utilisateurs de telles requêtes émanant d'autorités officielles, qu'elles soient américaines ou étrangères. "Nous avons été clairs sur nos principes concernant l'accès aux données des utilisateurs," a-t-il dit. "Si nous recevons une demande valide, légale dans les pays où nous sommes implantés, nous nous plions à la loi". Cependant, "pour d'autres demandes qui pourraient être plus vagues, qui ne seraient pas des requêtes légales spécifiques, qui ne correspondent pas à nos critères...nous résisterons."

Twitter ne figure pas parmi les neuf sociétés internet pour lesquelles il a été révélé qu'elles avaient livré leurs données à l'Agence nationale de sécurité américaine. La NSA exerce cette surveillance dans le but de repérer les menaces terroristes potentielles à l'étranger. Dick Costolo a évité d'expliquer pourquoi Twitter n'était pas dans cette liste. Mais il prit soin de remarquer que Twitter avait saisi la justice pour combattre des ordonnances de non-publication et permettre aux utilisateurs de savoir quel usage l'entreprise fait de leurs données. "Nous ne rencontrons pas ce problème qu'aux Etats-Unis, mais dans tous les pays où nous sommes implantés," a-t-il affirmé.