Violences conjugales : Mohamed Haouas condamné à un an de prison ferme sans maintien en détention

Mohamed Haouas
Mohamed Haouas a été condamné à un an de prison ferme sans maintien en détention. © Sylvain THOMAS / AFP
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avec AFP / Crédits photo : Sylvain THOMAS / AFP , modifié à
Le joueur du XV de France de rugby, Mohamed Haouas, jugé mardi pour violences conjugales à Montpellier, est condamné à un an de prison ferme mais sans maintien en détention. Le joueur était jugé pour avoir frappé sa femme vendredi, après qu'il l'a vue fumer une cigarette devant le centre commercial où elle travaille.

Le pilier du XV de France de rugby Mohamed Haouas a été condamné à un an de prison ferme mardi à Montpellier pour violences conjugales, mais sans maintien en détention. Le tribunal correctionnel n'a donc pas suivi la procureure, qui avait requis au total 18 mois ferme avec mandat de dépôt et donc maintien en détention contre le joueur du MHR, jugé pour avoir frappé sa femme vendredi, après qu'il l'a vue fumer une cigarette devant le centre commercial où elle travaille.

 

 

 

Le futur club de Mohamed Haouas, Clermont, annonce qu'il ne pourra pas "porter ses couleurs"

Le pilier du XV de France Mohamed Haouas "ne pourra pas porter, sur le terrain, les couleurs" du club de Clermont, avec lequel il s'était engagé à partir de la saison 2023-2024, a annoncé l'ASM. "Par son comportement, Mohamed Haouas se met en totale opposition avec notre identité et nos convictions", a justifié le club auvergnat dans un communiqué, estimant que les faits reprochés au pilier de Montpellier étaient "inacceptables".

 

Deux ans de prison requis, dont un ferme

Le joueur, âgé de 29 ans, qui avait été placé en détention en l'attente de son procès en comparution immédiate, est reparti à l'issue de l'audience vers la prison pour les formalités de remise en liberté. La procureure avait demandé deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, pour les coups portés à son épouse, ainsi que la révocation de six mois de sursis prononcé pour une précédente affaire de cambriolages, dans laquelle le joueur de Montpellier avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis, soit 18 mois au total.

La magistrate avait également demandé le maintien en détention du joueur du MHR, marié et père de deux enfants: "Je demande le maintien en détention pour protéger madame, le risque de réitération est majeur," avait-t-elle expliqué. "Vous avez requis une peine qui va détruire une famille", avait répliqué en défense l'avocat du joueur, Me Marc Gallix : "Une gifle, ça peut arriver, mais il ne l'a pas rouée de coups. Je demande une peine avec un sursis probatoire avec obligation de se soigner," avait-il poursuivi.

Peine aménageable

Le tribunal a rendu sa décision après un bref délibéré, condamnant donc le joueur à une peine d'un an ferme, mais aménageable. Les juges ont également accordé un euro de dommage et intérêt à l'épouse de Mohamed Haouas, qui n'a pas porté plainte mais s'est constituée partie civile. Elle avait assuré au cours de l'audience que c'était la première fois qu'il levait la main sur elle. "Elle veut retrouver ce soir son mari, le père de ses enfants, pour pouvoir discuter de ce qui s'est passé, peut-être avec un tiers," avait indiqué son avocat, Me Florian Medico.

Sélectionné à 16 reprises sous le maillot de l'équipe de France, le colosse montpelliérain (1,85 m, 123 kg) pouvait voir sa carrière s'arrêter en cas de condamnation à de la prison ferme. Sa participation au Mondial-2023 en France (8 septembre-28 octobre) reste donc dans la balance à quelques jours de l'annonce des 42 sélectionnés par Fabien Galthié, le 21 juin.

Exclu contre l'Ecosse en février, lors du dernier tournoi des Six Nations, après un premier carton rouge reçu contre cette même équipe en 2020, Mohamed Haouas était cependant déjà sur la sellette sportivement. Le joueur du MHR avait donc déjà été condamné en février 2022, pour des cambriolages de bureaux de tabac à Montpellier, en 2014. Le 12 mai, lors d'un second procès, pour sa participation à une violente bagarre le 1er janvier 2014, le parquet avait requis une peine de deux ans avec sursis. Le délibéré dans cette affaire est attendu au 30 juin.