Les coureurs du Vendée Globe sont dans un mouchoir de poche. (Image d'illustration.) 1:03
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Caroline Baudry avec AFP, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
La troisième place du Vendée Globe est particulièrement convoitée par les skippers qui s'approchent du Cap Horn. Huit d'entre eux se tiennent dans un mouchoir de poche derrière Yannick Bestaven et son premier poursuivant Charlie Dalin. Damien Seguin complète actuellement le podium malgré une météo difficile, comme il l'explique à Europe 1. 

La bataille fait rage sur le Vendée Globe. Les écarts se resserrent en tête de la flotte, toujours emmenée par Yannick Bestaven à l'approche du cap Horn. Charlie Dalin le talonne, même si leur distance ne fait que croitre. Mais c'est surtout derrière eux que les places valent chers et changent régulièrement. Thomas Ruyant vient de perdre sa troisième position au profit de Damien Seguin. Ce dernier doit batailler contre des conditions météorologiques particulièrement difficile, comme il l'explique au micro d'Europe 1.

"C'est hallucinant d'être si proches les uns des autres"

"Ca envoie un petit peu du pâté, depuis un petit peu plus de deux jours quasiment, ça ne chôme pas. Ca déferle de partout : il y a des creux, des vagues dans tous les sens", explique Damien Seguin, alors que les skippers en tête de la course doivent affronter une dépression. "C'est difficile de prendre énormément de vitesse avec le bateau. Ce qu'il faut, c'est essayer d'avoir une vitesse moyenne la meilleure possible. Pour l'instant, j'arrive à ne pas trop mal m'en sortir", confirme celui qui occupe provisoirement la dernière marche du podium.

"Tout va bien et on continue notre petit bonhomme de chemin vers le Cap Horn qu'on va atteindre dimanche. C'est cool", conclut Damien Seguin. À moins d'une semaine du passage du cap, "c'est hallucinant d'être si proches les uns des autres", considère Jean Le Cam, qui est actuellement en cinquième position. En effet, derrière le deuxième, c'est l'embouteillage : un peloton de huit skippers se tient en moins de 125 milles nautiques.

Des conditions météorologiques difficiles

Charlie Dalin, lui, s'est laissé un peu distancer par le leader actuel en raison d'un "petit contretemps : un problème avec ma cale basse de foil que j’ai réparée et j’ai passé un peu de temps à bricoler tout ça", comme l'a raconté le skipper d'Apivia en début de matinée. Mardi midi, l'écart était pointé à 159,8 milles nautiques (296 kilomètres) en faveur de Yannick Bestaven. 

Derrière ce peloton de tête, la méfiance est de mise vis-à-vis de la rigueur du Pacifique et des intempéries qui couvent. Alan Roura, quinzième, gêné par des problèmes de quille depuis le 26 décembre, "est reparti à 100% du potentiel du bateau". Alexia Barrier a aussi connu des avaries en vingt-cinquième position. Stéphane Le Diraison (19e) est lui parvenu à réparer sa grand-voile et essaie de rattraper Jérémie Beyou (Charal), dont le "seul objectif" est désormais "de préserver le bateau, de passer le cap Horn avec un bateau en bonne condition", comme il l'a expliqué mardi matin. Personne ne semble prêt à lâcher.