L'enquête sur l'affaire de la sextape validée : "Un arrêt très important", réagit l'avocat de Mathieu Valbuena

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Cyrille de La Morinerie, édité par Antoine Terrel
La justice française a rejeté lundi le pourvoi de Karim Benzema, qui contestait la loyauté de l'enquête sur l'affaire du chantage à la sextape de Mathieu Valbuena en 2015, dans laquelle l'attaquant du Real Madrid est mis en examen. Une décision dont se félicite l'avocat de Mathieu Valbuena.

La décision ouvre la voie à un éventuel procès en correctionnelle pour Karim Benzema. Lundi, la Cour de cassation française a rejeté le pourvoi de l'attaquant du Real Madrid, qui contestait la loyauté de l'enquête sur l'affaire du chantage à la sextape de Mathieu Valbuena en 2015, dans laquelle il est mis en examen. "Un arrêt très important", réagit Frédéric Thiriez, l'avocat de Mathieu Valbuena, au micro d'Europe 1.

"Les juges d'instruction de Versailles seront à nouveau saisis"

Karim Benzema, mis en examen pour "complicité de tentative de chantage" sur son ancien coéquipier en équipe de France, contestait les méthodes d'enquête d'un policier qui est intervenu sous couverture dans ce dossier. Durant l'enquête, un commissaire de la PJ de Versailles s'est en effet fait passer pendant plusieurs mois pour un négociateur missionné par Mathieu Valbuena.

Ce policier n'aura de contacts qu'avec Younes Houass, un homme gravitant alors dans le milieu du football et qui a toujours contesté toute tentative de chantage. Et la Cour de Cassation a estimé que les méthodes d'enquête employées dans ce dossier étaient conformes.

Le policier "n'a pas été déloyal dans la fourniture des preuves"

"En l'espèce, la Cour de Cassation remarque que le policier s'est borné à jouer le rôle d'intermédiaire et qu'il n'a pas été déloyal dans la fourniture des preuves", précise Frédéric Thiriez. Selon l'ancien patron de la Ligue de football professionnel, la décision de la Cour est "un arrêt très important, qui, je l'espère, va rassurer la police judiciaire".

"Les juges d'instruction de Versailles seront à nouveau saisis, puis ils décideront ou pas s'il y a lieu de clore l'instruction", poursuit Frédéric Thiriez, "à la suite de quoi il y aura éventuellement un renvoi devant le tribunal correctionnel".