Une «attention particulière» : le Tour de France arrive dans l'hexagone en suivant de près les émeutes

Le peloton sera à Bayonne pour la troisième étape du Tour de France.
Le peloton sera à Bayonne pour la troisième étape du Tour de France. © AFP
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avec AFP / Crédit photo : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Après les deux premières étapes en Espagne, le Tour de France arrive en France, où le contexte social suscite toute l'attention des organisateurs. Malgré les nuits d'émeutes qui ont eu lieu dans différentes villes du territoire, ces derniers ont la "confiance" des coureurs.

"Attention particulière" de l'organisateur ASO et "confiance" des coureurs qui ont "suivi" les nuits de violence : le contexte national s'invite dans le peloton du Tour de France qui va retrouver lundi les routes de l'Hexagone après deux premières étapes disputées au Pays basque espagnol. "Nous sommes en contact permanent avec le ministère de l'Intérieur", explique le directeur adjoint de la Grande boucle Pierre-Yves Thouault. "Nous regardons la situation avec une attention particulière."

"On a suivi un peu"

Malgré les enjeux de la plus grande course cycliste du monde et la distance que le départ organisé de l'autre côté des Pyrénées a mise entre l'actualité française et eux, des coureurs ont observé eux aussi les nuits d'émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, un adolescent du 17 ans tué mardi dernier par un policier à Nanterre lors d'un contrôle routier. "On a suivi un peu en regardant les réseaux sociaux", relate Matis Louvel, membre de l'équipe Arkéa-Samsic. "Je suis originaire de Rouen, il y a eu un décès à Petit-Quevilly, quelqu'un tombé du toit d'un supermarché. Le restaurant d'un proche a été cassé aussi", ajoute-t-il.

Le Tour de France, parti samedi du Pays basque espagnol, traversera la frontière lundi lors de la 3e étape qui arrive à Bayonne, regagnant un pays qui en est à cinq nuits consécutives d'émeutes lors desquelles policiers, gendarmes et pompiers, entre autres, ont été pris pour cible. Or, quelque 28.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés cette année encore sur la Grande boucle. "Bien sûr qu'on suit l'actualité française, même si on est dans une bulle et qu'on est un peu déconnectés de ça", confirme Benoit Cosnefroy. "On en parle à table entre coureurs. On trouve ça un peu fou de l'extérieur. On voit des scènes qu'on ne pensait pas voir en France un jour."

Mais le puncheur d'AG2R-Citroën dit avoir "confiance dans ASO" pour assurer la sécurité de la course et des coureurs. "Le Tour, c'est une belle organisation. Il n'y a pas trop de crainte pour l'instant", estime lui aussi Matis Louvel.