Tour de France : une chute de grêle brutale due aux "contrastes thermiques"

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Margaux Lannuzel

Après un épisode caniculaire, "des masses d'air plus froides commencent à arriver à la fois par l'ouest et en altitude", décrypte sur Europe 1 François Jobard, prévisionniste à Météo-France. 

Comment expliquer l'incroyable scénario de la 19ème étape du Tour de France ? Vendredi, la course a dû être arrêtée avant la montée finale, en raison d'un éboulement après un violent orage de grêle au niveau de Val d'Isère, dans les Alpes. Invité à commenter cet épisode sur Europe 1, le prévisionniste de Météo-France François Jobard décrypte ses ressorts scientifiques. 

"Les chutes de grêle qui ont blanchi la route du Tour s'expliquent par des contrastes thermiques", pose le spécialiste, y voyant un lien avec les records de chaleur enregistrés ces derniers jours. "Comme on est sur la fin de l'épisode caniculaire et que des masses d'air plus froides commencent à arriver à la fois par l'ouest et en altitude, l'instabilité devient maximale."

"Les orages démarrent extrêmement rapidement"

"En montagne, il suffit d'une instabilité très forte pour que les orages démarrent extrêmement rapidement", poursuit François Jobard. "Dans ces situations, notamment après les très fortes chaleurs, il y a souvent des chutes de grêle et des orages parfois forts."

Faute de ligne d'arrivée, aucun coureur n'a été déclaré vainqueur de l'étape de vendredi mais les efforts consentis dans l'Iseran, le plus haut col du Tour, ont été pris en compte : le Maillot jaune est passé sur les épaules du prodige colombien Egan Bernal (Ineos), nouveau leader devant Julian Alaphilippe.