Tour de France : pour Tony Gallopin, "le Maillot jaune, ça dépasse le milieu du vélo"

Tony Gallopin était, jusqu'à lundi, le dernier Français à avoir porté le maillot de leader du Tour de France. 1:45
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Thomas Gentil , modifié à
TOUR DE FRANCE MAILLOT JAUNE - Pour Europe 1, Tony Gallopin (AG2R-La Mondiale), qui était le dernier porteur du Maillot jaune avant Julian Alaphilippe, évoque ses souvenirs avec la célèbre tunique.

Lors du Tour de France 2014, Tony Gallopin s'était emparé du Maillot jaune au bénéfice d’une échappée à plusieurs sur la route de Mulhouse. Il l'avait porté lors de la 10ème étape, un 14 juillet sous une météo dantesque jusqu'à La Planche des Belles Filles. "C’est quelque chose qu’on ne peut imaginer quand on est gamin, puisque l’on regarde ça avec des grands yeux a-t-il expliqué au micro d’Europe 1. Le Maillot jaune, ça dépasse le milieu du vélo, c’est quelque chose d’exceptionnel. Ce moment, c’était grandiose (…) (Jusqu'à lundi et le coup double réalisé par Julian Alaphilippe) On parlait souvent de moi comme le dernier Maillot jaune français, pas forcément comme le vainqueur d’étape ou d’autre chose que j’ai pu faire."

En effet, entre ce 13 juillet 2014 et le 8 juillet 2019, aucun coureur français n’avait porté la fameuse tunique. "Personnellement, ça restait pour moi une petite fierté d’être le dernier Français Maillot jaune (…) Mais entre le porter et le ramener à Paris, c’est une grande différence…"

"Ça reste un moment magique, sans doute le plus grand moment de ma carrière, c’est sûr."

Trois jours après avoir pris le Maillot jaune, Tony Gallopin, qui ne le portait plus à ce moment-là, avait gagné une étape, à Oyonnax. Il s'agit là de deux émotions bien différentes. "La victoire d’étape, ça arrive, la sensation sur le moment est très forte, et puis après ça passe très vite (…) Mais ce Maillot jaune, on le voit venir, on l’imagine la veille, le matin, on prend l’échappée toute la journée, on y pense. Et puis, à l’arrivée, quand on te dit, "C’est toi qui est Maillot jaune", ce sont deux sensations complètement différentes, c’est plus progressif. La joie est différente mais l’émotion est plus forte. On rentre dans le cercle très fermé des coureurs qui ont pu le porter. C’est indescriptible, pour le reste de notre vie, ça reste un moment à part." Ce moment à part, c'est Julian Alaphilippe qui l'a connu à son tour, lundi, à Épernay.