François Hollande défend le Tour de France en réponse à Grégory Doucet. 1:13
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Marguerite Lefebvre
François Hollande a réagi aux propos de Grégory Doucet sur le Tour de France. Le maire de Lyon a jugé l'épreuve "machiste et polluante". Pour l'ancien président socialiste c'est une "mauvaise polémique". François Hollande reconnait toutefois que la Grande Boucle doit évoluer.

Les propos de Grégory Doucet sur le Tour de France n'en finissent pas de faire réagir. Le maire de Lyon n'a pas hésité à dénoncer un événement "machiste et polluant". Pour François Hollande, supporter du Tour de France ce sont des "mauvaises polémiques" qui n'ont pas lieu d'être et qui détournent des vrais problématiques.

"Ce nouveau monde-là, je n'en veux pas"

"C'est une épreuve où on est devant des courses magnifiques avec des coureurs qui se dévouent", explique François Hollande. L'ancien président souligne que "les coureurs, eux, ils utilisent leur propre énergie. On ne peut pas dire qu'ils utilisent des énergies fossiles". Mais la critique de Grégory Doucet vise surtout les voitures. "Il y a des voitures qui suivent la caravane, il y en a beaucoup. Mais pendant que le Tour circule, les autres voitures, elles, ne peuvent pas circuler...", considère l'ancien président de la République. "Évitons des mauvaises polémiques, soyons exigeants", préconise-t-il.

"S'il n'y avait plus le Tour, que penseraient des familles entières, des publics à chaque fois émerveillées devant cette compétition ?", s'interroge François Hollande. "Ils penseraient qu'on est passé à un autre temps, une autre période. Et ce nouveau monde-là, je n'en veux pas", répond-il.

"Le Tour doit s'adapter aux exigences de notre société"

Pour autant, François Hollande reconnait que certaines critiques du Tour sont légitimes. "Il y a eu des remarques tout à fait légitimes sur le fait qu'il n'y avait que des jeunes femmes qui remettaient des maillots. Aujourd'hui la parité a été respectée, même sur le podium, c'est un homme, une femme", salue-t-il. "Le Tour doit s'adapter aux exigences de notre société", plaide-t-il. 

Pas question pour autant d'abandonner la Grande Boucle. "Ceux qui ne l'aiment n'y vont pas, ceux qui ne l'aiment pas ne le reçoivent pas. Personne n'est obligé d’accueillir le Tour de France", tranche l'ancien président de la République.